Attentats de janvier 2015 : "Ce n'est pas une justice vengeance, c'est une justice pour comprendre", déclare l'avocate d'un des accusés
Sur les 14 accusés, 11 sont présents. Les trois autres sont en cavale ou présumés morts. Ils sont soupçonnés de soutien logistique aux frères Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts, entre le 7 et le 9 janvier 2015.
Ce qu'il faut savoir
Dix-sept morts et le début d'une sanglante série en France. Le procès des attentats de janvier 2015 s'est ouvert mercredi 2 septembre, à 10 heures, à Paris, plus de cinq ans après les attaques qui ont terrorisé la France pendant trois jours. Sur les 14 accusés, 11 sont présents et comparaissent dans les deux boxes de la salle d'audience principale. Les trois autres sont en cavale ou présumés morts : Hayat Boumeddiene, compagne d'Amedy Coulibaly, et les frères Belhoucine, partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne. Ils sont soupçonnés, à des degrés divers, de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts, entre le 7 et le 9 janvier 2015. Suivez notre direct.
"Une justice pour comprendre". Isabelle Coutant-Peyre, l'avocate d'Ali Riza Polat, un des proches d'Amedy Coulibaly, assure que les "services de l'Etat on failli" et que ce procès "n'est pas une justice vengeance, c'est une justice pour comprendre".
"Ils sont morts pour que nous puissions rester libre". "Si nous renonçons au blasphème nous préparons un avenir bien obscur pour nos enfants", a déclaré l'avocat historique de Charlie Hebdo, Richard Malka, à son arrivée au tribunal de Paris. "Ils sont morts pour que nous puissions rester libre", a-t-il ajouté.
Une cour d'assises spéciale. Pour ce procès hors normes, une salle d'audience a été spécialement aménagée dans le nouveau tribunal de Paris, porte de Clichy. Les quatorze accusés comparaîtront devant une cour d'assises spéciale composée de magistrats professionnels, un président et quatre assesseurs, compétente pour juger des actes de terrorisme, comme le veut la loi.
Une audience filmée. Ce procès d'ampleur, le deuxième pour un attentat jihadiste commis en France, après celui de 2017 pour les tueries perpétrées par Mohamed Merah, sera intégralement filmé en raison de son "intérêt pour la constitution d'archives historiques", selon la justice. Ces images ne seront pas diffusées en direct mais versées aux archives nationales. Elles ne seront accessibles que dans 50 ans.