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Vidéo Qui sont les quatorze accusés du procès des attentats de janvier 2015 ?

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procès des attentats  de janvier 2015 :  qui sont les accusés ?
procès des attentats de janvier 2015 : qui sont les accusés ? procès des attentats de janvier 2015 : qui sont les accusés ?
Article rédigé par Catherine Fournier, Violaine Jaussent
France Télévisions

Le procès des attaques contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher s'ouvre mercredi 2 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris, exceptionnellement installée dans les locaux du nouveau palais de justice, porte de Clichy. 

Tuerie à Charlie Hebdo, assassinat d'une policière à Montrouge, prise d'otages meurtrière à l'Hyper Cacher… En janvier 2015, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly sèment la terreur dans Paris et ses environs, et font dix-sept victimes. Le procès-fleuve de ces attentats s'ouvre mercredi 2 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, exceptionnellement installée dans les locaux du nouveau palais de justice de Paris, porte de Clichy.

>> RECIT. "Une course contre la montre" : de "Charlie Hebdo" à l'Hyper Cacher, sur les traces d'Amedy Coulibaly

Les trois terroristes sont morts mais quatorze accusés seront jugés pendant deux mois (jusqu'au 10 novembre). Ils appartiennent davantage au réseau d'Amedy Coulibaly, car les investigations se poursuivent pour identifier les complices de Chérif et Saïd Kouachi.

Infographie des quatorze accusés qui sont jugés pendant deux mois lors du procès des attentats de janvier 2015 à "Charlie Hebdo", Montrouge et l'Hyper Cacher.
 (BAPTISTE BOYER / JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO)

Sur les bancs des accusés, trois personnes manquent à l'appel. Il s'agit des frères Belhoucine et d'Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly. Ils ont gagné la Syrie juste avant les attentats et seront jugés par défaut. Mohamed Belhoucine a écrit la prestation d'allégeance à l'Etat islamique d'Amedy Coulibaly. Il a créé des adresses mail permettant au terroriste de recevoir des instructions. Est-il le donneur d'ordres ? Les juges le considèrent en tout cas comme l'un des principaux complices.

Hayat Boumeddiene est-elle toujours vivante ? 

Mehdi Belhoucine s'est radicalisé au côté de son frère aîné. Sa mission était de "mettre à l'abri" Hayat Boumeddiene en Syrie. L'épouse religieuse d'Amedy Coulibaly est quant à elle accusée d'avoir financé l'achat d'armes et de matériel pour les attaques. Est-elle toujours vivante ? Selon les informations de France 2, une jihadiste affirme l'avoir croisée sous une fausse identité dans un camp de réfugiés en Syrie.

>> L'article pour tout comprendre au procès des attentats de janvier 2015

Parmi les onze autres personnes renvoyées devant la justice figure Ali Riza Polat. Il est le seul, avec Mohamed Belhoucine, à être jugé pour "complicité" d'actes terroristes. Délinquant radicalisé, Ali Riza Polat connaît Amedy Coulibaly depuis 2007. Il est soupçonné d'être la cheville ouvrière du dossier et apparaît comme le point de contact entre les différents protagonistes. 

Certains accusés, comme Nezar Mickaël Pastor Alwatik et Amar Ramdani, ont rencontré Amedy Coulibaly en prison. Le petit groupe était surnommé "la secte de la buanderie". L'ADN de Nezar Mickaël Pastor Alwatik a été retrouvé sur deux armes du terroriste. Les deux hommes se sont vus juste avant les attentats. Amar Ramdani est, lui aussi, soupçonné d'avoir fourni des armes à Amedy Coulibaly, aidé de deux autres accusés, Saïd Makhlouf et Mohamed-Amine Fares. Dans ce volet "armes" figurent aussi les Belges Michel Catino et Metin Karasular, ainsi que les Français Miguel Martinez et Abdelaziz Abbad.

Les accusés risquent entre dix ans de prison et la perpétuité

Dans le volet "logistique", on retrouve Willy Prévost, une connaissance de la cité de Grigny (Essonne), et Christophe Raumel. Le premier reconnaît avoir acheté du matériel et un véhicule pour Amedy Coulibaly. Mais pour lui, ce dernier préparait un go fast ou un braquage. C'est la ligne de défense de la majorité des accusés : ils ignoraient les intentions terroristes d'Amedy Coulibaly. Un argument retenu pour Christophe Raumel. Seul accusé à comparaître libre, il est jugé pour "association de malfaiteurs", sans la qualification terroriste.

Les accusés risquent entre dix ans de prison et la réclusion à perpétuité. Le verdict devrait être rendu le 10 novembre. 

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