Budget 2025 : le gouvernement favorable à une prolongation de la contribution demandée aux plus aisés

Article rédigé par Mathilde Goupil, Lucie Beaugé
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, à l'Assemblée nationale, le 12 novembre 2024. (IAN LANGSDON / AFP)
Dans son projet de budget pour 2025, le gouvernement avait proposé que les ménages les plus aisés payent davantage que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus déjà en place, et ce, pendant trois ans.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé.

Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est dit, mardi 12 novembre, favorable à la proposition du MoDem de prolonger la contribution demandée aux plus aisés dans le cadre du budget 2025 jusqu'à ce que le déficit public se résorbe "par exemple" à "4%" du PIB. Dans son projet initial, le gouvernement propose que les ménages les plus aisés, dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros pour les célibataires, veufs, divorcés, et 500 000 euros pour les couples, payent davantage que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus déjà en place, et ce, pendant trois ans. Une étude préalable publiée sur le site du ministère du Budget estime que 24 300 foyers seraient concernés. 

 Le volet "recettes" rejeté. L'Assemblée nationale a nettement rejeté, en première lecture, la partie "recettes" du projet de loi de finances 2025. L'ensemble du texte est donc considéré comme retoqué, mettant fin à son examen. Ce scénario permet au gouvernement de partir au Sénat avec la version originale du texte, alors que celui-ci avait été profondément réécrit.

Un compromis sur les retraites. Les pensions de retraite vont être partiellement revalorisées au 1er janvier, et les plus petites le seront à nouveau en juillet, a annoncé lundi le patron des députés Droite républicaine, Laurent Wauquiez, revendiquant un compromis avec le gouvernement. Dans son projet de budget initial, celui-ci comptait geler jusqu'en juillet l'indexation des pensions sur l'inflation. Cet ajustement coutera "entre 500 et 800 millions d'euros", a estimé le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, mardi sur France 2.

La bataille de chiffres continue. Après que le projet de loi de finances a été assorti de nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes ou les rachats d'actions, le ministre du Budget a dénoncé une "overdose fiscale" de taxes à "35 milliards d'euros qui n'épargnera personne". Alors qu'Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a chiffré à "75 milliards" les recettes créées, le rapporteur général du budget, Charles de Courson (Liot), les estime lui à "12 milliards", une fois retranchées les mesures "probablement euro-incompatibles ou inconstitutionnelles".

Le Live

L'actu en continu
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #BUDGET Pour Laurent Wauquiez, il s'agit d'apparaître comme le défenseur des retraités et de recueillir les gains politiques auprès de cet électorat. Donc si les macronistes font grise mine, les Républicains, eux, se frottent les mains. Dans leurs circonscriptions, le gel des pensions passait très mal.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #BUDGET À l’Assemblée nationale, les députés macronistes ont mal vécu que Laurent Wauquiez annonce hier la revalorisation des retraites en janvier et la revendique comme une victoire. De quoi accentuer l’agacement des députés de l’ancienne majorité.
  • Eric Coquerel
    député LFI de Seine-Saint-Denis Il y a 0 sec
    "C'est une défaite majeure du gouvernement."
    #BUDGET "Ce n'est pas une surprise, mais c'est une première, il n'y a jamais eu à l'Assemblée un budget qui a été rejeté par sa propre majorité", réagit sur franceinfo Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale. Le projet de budget 2025 vient d'être rejeté, en partie, par des voix de la coalition gouvernementale et du RN.
  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est 20h04, faisons le point sur les infos à retenir :
    #BUDGET La première partie du budget de l'Etat, consacrée aux recettes, a été massivement rejetée à l'Assemblée nationale. Le texte part directement au Sénat, sans examen de la partie sur les dépenses. Suivez notre direct.
    • Les corps de trois enfants, âgés de 2 à 13 ans, ont été découverts dans une maison de Taninges, au nord-est d'Annecy (Haute-Savoie). La mère, considérée comme dépressive, est activement recherchée, a appris franceinfo de source proche du dossier.
    #EDUCATION La généralisation de deux heures de sport hebdomadaires au collège, expérimentées depuis novembre 2022 dans plus de 700 établissements, est abandonnée, a annoncé le ministère de l'Education nationale sur son site Internet.
    #PROCHE_ORIENT Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne visant une localité de la région du Chouf au sud de Beyrouth, a affirmé le ministère libanais de la Santé. Suivez notre direct.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #BUDGET Le débat sur l'aide médicale d'Etat (AME) est relancé. En commission des finances, le Sénat approuve la diminution du budget alloué à cette aide destinée aux sans-papiers, appelant à réfléchir à une "réforme structurelle" sur ce dossier qui divise au sein même du camp gouvernemental. Le mécanisme de prise en charge des soins urgents a été raboté de 200 millions d'euros par les sénateurs, sur un total d'1,3 milliard prévu pour 2025 dans le budget.
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Les sénateurs proposent de conditionner les prises en charge à un "accord préalable" de l'Assurance-maladie, et demandent en parallèle au gouvernement d'élargir la liste des actes jugés "non urgents", fixés par décret. Pour être appliqué, leur texte devra être voté en séance publique au mois de décembre afin de figurer dans le projet de loi de finances.
  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est un peu plus de 18 heures, c'est le moment de faire un point sur l'actualité en cette fin d'après-midi :
    #BUDGET La première partie du budget de l'Etat, consacrée aux recettes, a été massivement rejetée à l'Assemblée nationale. Le texte part directement au Sénat, sans examen de la partie sur les dépenses. Suivez notre direct.
    #PROCHE_ORIENT Au moins dix personnes ont été tuées dans deux raids israéliens au Liban, aujourd'hui, tandis que deux hommes d'une quarantaine d'années ont été tués par des tirs de roquettes dans le nord d'Israël. Suivez notre direct.
    #CHINE Une attaque à la voiture-bélier a fait 35 morts et 43 blessés dans le sud de la Chine. Le conducteur a été interpellé.
    • Le footballeur Wissam Ben Yedder, ancien capitaine de l'AS Monaco et ex-international français, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour agression sexuelle en état d’ivresse.
  • Cyrielle Chatelain
    président du groupe écologiste Il y a 0 sec
    "Vous trouvez que c'est stable, là ?"
    #BUDGET Après le rejet de la première partie du budget 2025, la patronne du groupe écologiste Cyrielle Chatelain a dénoncé l'attitude du "socle commun" du bloc présidentiel et de la droite. Elle ironise sur l'argument de la stabilité brandi par Emmanuel Macron pour refuser de nommer Lucie Castets à Matignon. Suivez notre direct.
  • Thibaud Le Meneec
    franceinfo Il y a 0 sec
    #BUDGET Que va-t-il se passer maintenant ? Tentons d'y voir clair sur les prochaines étapes au Parlement :
    • Le texte du gouvernement dans sa version initiale part en examen en Sénat, mais comme l'a dit Laurent Saint-Martin, "un certain nombre d'amendements" sera ajouté. La chambre haute, dominée par la droite, devrait voter en faveur du projet de loi.
    • Les députés, eux, n'auront pas la possibilité de débattre du volet sur les dépenses, qu'ils avaient pourtant examiné et rejeté en commission.
    • Si le texte est voté par le Sénat, une commission mixte paritaire (CMP) aura pour mission de trouver un compromis. Sept sénateurs et sept députés tenteront de se mettre d'accord sur le texte final, qui devra ensuite être voté à la fois par le Sénat et l'Assemblée nationale.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #BUDGET Après le vote, Laurent Saint-Martin est revenu sur le rejet du premier volet de ce texte. "J'ai entendu la volonté d'une culture de compromis, qui ne s'est pas vue, et je le regrette. L'examen au Sénat se verra alimenté par un certain nombre d'amendements. C'est important que cela n'ait pas servi à rien", a déclaré le ministre du Budget.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #BUDGET Le projet de loi de finances (PLF), qui avait été largement réécrit, part directement au Sénat sans débat sur les dépenses à l'Assemblée nationale.