"Peut-être qu'un jour je pourrai vous dire que je n'y pense plus" : les parties civiles attendent la fin de l'enquête judiciaire sur les attentats de janvier 2015
Dans cette procédure sur les attentats de "Charlie Hebdo" et de l'Hyper Cacher, 15 personnes sont désormais mises en examen, 13 sont toujours détenues et trois mandats d'arrêt internationaux ont été délivrés.
Vers la fin de l'enquête sur les attentats de janvier 2015 : les juges d'instruction espèrent clôturer leurs investigations d'ici fin octobre, pour un procès attendu début 2020. "C'est quand même un soulagement qu'on soit à la fin de l'enquête", estime mercredi 26 septembre sur franceinfo Michel Catalano, le patron de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où sont morts les frères Kouachi. Les magistrats en charge du dossier de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher reçoivent depuis, mardi, les parties civiles au palais de justice de Paris. Ils font le point avec elles sur les dernières avancées des investigations.
Une enquête tentaculaire
Dans cette procédure, 15 personnes sont désormais mises en examen, 13 sont toujours détenues et trois mandats d'arrêt internationaux ont été délivrés. Des hommes soupçonnés pour la plupart d'avoir procuré des armes, des gilets pare-balles ou une aide logistique à Amedy Coulibaly. Le terroriste de l'Hyper Cacher a, selon les magistrats, fourni les fusils d'assaut aux frères Kouachi, qui ont tué 12 personnes dans l'attaque de Charlie Hebdo.
Tous ces mis en examen ne sont pas des suspects de substitution, estime Jean Reinhart, avocat de l'une des victimes, rassuré de voir que "d'autres personnes auront à s'expliquer devant la cour d'assises". Des suspects qui apparaissent selon lui dans "le premier cercle" des terroristes. Pour les magistrats antiterroristes, les frères Kouachi ont planifié leur attaque dès 2011, au retour du Yémen. Il reste encore des zones d'ombre sur les commanditaires, même si désormais, il est établi qu'Amedy Coulibaly a échangé des mails cryptés avec la Syrie.
Mais pour Michel Catalano, peu importe, "il faut terminer cette enquête". Pour le patron de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où sont morts les frères Kouachi, il est "important pour les victimes que les choses avancent" afin "d'aller vers une fin de cet événement tragique". "Peut-être qu'un jour je pourrai vous dire je n'y pense plus, ajoute Michel Catalano, mais je n'y crois pas une seconde".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.