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Christine Angot "ne peut pas regretter" son altercation avec Sandrine Rousseau

L'écrivaine et chroniqueuse de l'émission "On n'est pas couché" a accordé un entretien à "Télérama".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'écrivaine Christine Angot, le 18 mai 2017 à Cannes (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)

"Je ne peux pas regretter. C'est de la télévision, il n'y a pas de répétition, il y a un risque, même s'il y a un montage après l'enregistrement." Pour la première fois depuis samedi, Christine Angot est revenue sur son vif échange avec l'ex-porte-parole d'EELV Sandrine Rousseau au sujet des agressions sexuelles. Dans un entretien publié par le site de Télérama jeudi 5 octobre, l'auteure donne son point de vue sur cette séquence, qui a suscité de nombreuses réactions.

Christine Angot explique d'abord qu'après avoir lu le livre de Sandrine Rousseau, qui revient sur les accusations de harcèlement sexuel contre l'ancien député Denis Baupin, elle avait prévu d'évoquer avec l'invitée du soir "une ligne [qu'elle] ne partage pas du tout" : la mise en place de structures destinées à recueillir les paroles de victimes. Ce type d'initiatives, estime l'écrivaine, enferme les femmes dans un statut de victime.

Personnellement, j'en ai assez qu'on demande aux femmes de revendiquer la souffrance. (...) Les femmes, il y a quand même autre chose à en dire ! Autre chose à dire que : comme c'est dur d'être une femme ! (...) Revendiquer un statut de victime n'est pas une ambition.

Christine Angot

à "Télérama"

"Je ne pouvais plus parler, ma tête s'est vidée"

L'auteure, qui a elle-même subi un inceste qu'elle a raconté dans deux de ses livres, juge qu'aider les victimes d'agressions sexuelles "n'est pas assez, il faut les sauver". "Le lien qui se crée avec un psychanalyste peut sauver. Car une grande souffrance n'est jamais strictement personnelle, et la psychanalyse le sait, ça."

Elle explique avoir quitté quelque temps le plateau de l'émission – la scène a été coupée au montage – à causes des huées répétées venues du public lorsqu'elle développait son point de vue. "Je ne pouvais plus parler, ma tête s’est vidée", raconte Christine Angot à Télérama. Retournée "en larmes" dans sa loge, elle dit avoir songé à quitter définitivement son rôle de chroniqueuse à ce moment-là. Mais la productrice de l'émission, Catherine Barma, a semble-t-il trouvé les mots pour la faire changer d'avis et revenir sur le plateau.

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