Cet article date de plus de douze ans.

Des prix Nobel de la paix mobilisés contre une émission de téléréalité américaine

Une émission de téléréalité, où des célébrités jouent à la guerre, déplait fortement aux Etats-Unis. Neuf prix Nobel de la paix demandent sa suppression. La première diffusion a eu lieu lundi soir quelques heures après une manifestation de protestation.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Une nouvelle étape dans la téléréalité ? Depuis lundi soir,
une émission suscite la polémique aux Etats-Unis. Diffusée sur NBC, elle montre
des célébrités (comme la fille du boxeur Mohamed Ali ou le mari de la Républicaine
Sarah Palin) "jouer" à la guerre. Tout y est : les treillis,
les armes automatiques, les explosions...Un hommage aux forces armées explique la
chaîne NBC, "une glorification des militaires, pas de la guerre" .

Cette
émission, baptisée Stars
earn Stripes
(des stars gagnent leurs galons) révolte une
partie des Etats-Unis. Lundi, une manifestation devant les studios de la chaîne
a regroupé une centaine de manifestants et une pétition en ligne a déjà
recueillie 26.000 signatures.

Neuf Nobel se mobilisent 

En pleine guerre en Afghanistan et alors que six
soldats ont été tués vendredi dernier, Joan Willie fondatrice des Grands-mères
contre la guerre est scandalisée : "C'est abominable qu'une grande chaîne de
télévision présente une émission faisant de la guerre quelque chose de glamour,
pendant que nos jeunes gens meurent dans de vraies guerres."

Neuf prix Nobel de la
paix ont pris leurs plumes pour écrire une lettre ouverte au président de NBC.
Desmond Tutu, Adolfo Perez Esquivel, Rigoberta Menchu, Jody Williams, Mairead
Maguire, Shirin Ebadi, Jose Ramos-Horta et Oscar Arias Sanchez dénoncent la
manière "d'aseptiser la guerre en l'assimilant à une compétition sportive".
"La vraie guerre est infiniment mortelle. Les gens - militaires civils
-  meurent d'une façon qui n'a rien de
divertissant", expliquent-ils. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.