Europe 1 : un rassemblement prévu mercredi contre "l'emprise" de Bolloré
Après la grève de cinq jours la semaine dernière, l'intersyndicale et la société des rédacteurs (SDR) de la station appellent à un rassemblement mercredi 30 juin pour poursuivre la lutte contre Vincent Bolloré.
Elles ne lâchent rien. Toujours inquiètes de voir Europe 1 se rapprocher de CNews pour devenir "une radio d'opinion", l'intersyndicale et la société des rédacteurs (SDR) de la station appellent à un rassemblement mercredi 30 juin devant ses locaux pour dénoncer "l'emprise croissante" du milliardaire Vincent Bolloré. Les équipes de la station du groupe Lagardère veulent qu'"Europe 1 reste une radio généraliste" et "ne devienne pas une radio d'opinion", écrivent lundi la SDR et l'intersyndicale (SNJ-CGT-CFTC-FO) dans un communiqué.
Elles refusent d'"être instrumentalisées" ou de "participer d'un activisme qui fracture la société", et déplorent les "ponts" déjà "jetés" entre CNews et Europe 1, telle l'émission commune présentée dès la rentrée par Laurence Ferrari. "Tous ceux qui estiment que ces valeurs sont essentielles à la qualité du débat démocratique, et qui s'inquiètent de l'emprise croissante de Vincent Bolloré dans les médias", sont ainsi invités "à venir en témoigner, par leur présence, devant Europe 1, le mercredi 30 juin" à 10h.
"La mobilisation ne s'arrête pas"
Ce rendez-vous coïncide avec l'assemblée générale des actionnaires de Lagardère, qui doit entériner la transformation du groupe en société anonyme et la fin du contrôle absolu de son patron Arnaud Lagardère au profit de Vincent Bolloré, son premier actionnaire. La grève de cinq jours entamée le 18 juin est terminée "mais la mobilisation ne s'arrête pas", avaient prévenu la SDR et l'intersyndicale à l'issue du mouvement la semaine dernière.
Inédit par son ampleur, celui-ci avait été lancé pour contester la mise à pied d'un journaliste, sur fond d'inquiétudes grandissantes concernant l'avenir de la station, appelée à se rapprocher de CNews, la chaîne d'information de Canal+, filiale du groupe Vivendi contrôlée par Vincent Bolloré. Les grévistes ont repris le travail mercredi dernier, la direction s'étant engagée à négocier un dispositif semblable à une clause de conscience pour permettre aux journalistes en désaccord avec la future orientation éditoriale de la station de partir avec des indemnités.
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