Audiovisuel public : le financement en question pour l'après-redevance
La redevance devrait être supprimée dans les prochaines semaines. Source de financement pour l'audiovisuel public, la question de son remplacement revient avec insistance.
Promue par des spots publicitaires dans les années 80, la redevance audiovisuelle vit sûrement ses dernières heures. Promesse de campagne et volonté du Président Emmanuel Macron, sa suppression devrait être étudiée prochainement sur les bancs de l'Assemblée Nationale. Créée en 1933, elle ramène aujourd'hui plus de 3 milliards d'euros, principalement destinés à France Télévisions et Radio France.
Bataille idéologique dans l'hémicycle
Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, la majorité présidentielle, à l'Assemblée Nationale, plaide pour prélever une fraction de la TVA. "On ne crée pas un impôt nouveau", assure-t-elle. La gauche craint, de son côté, une mise sous tutelle. "C'est une promesse d'asphyxie pour le service public de l'audiovisuel", avance Sarah Legrain, députée Nupes-LFI de Paris. La professeure d'économie à Sciences Po et spécialiste des médias Julia Cagé imagine un impôt progressif comme c'est le cas en Suède ou en Norvège. Les acteurs de l'audiovisuel public, principaux concernés, réclament une ressource pérenne pour préserver leur indépendance.
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