"Je suis un survivant, je reviens de très loin", estime Michel Drucker, de retour à "Vivement dimanche" après sept mois de convalescence
Michel Drucker sera de retour aux commandes de "Vivement dimanche", sur France 2, le 28 mars, après avoir été hospitalisé pour une opération du coeur.
"Je suis un survivant, je reviens de très loin", a déclaré mercredi 24 mars sur franceinfo Michel Drucker, alors que l'animateur fait son retour sur son canapé rouge de Vivement dimanche dimanche 28 mars, après sept mois d'absence dont plusieurs mois de convalescence. En septembre dernier, Michel Drucker a été hospitalisé pour une septicémie, puis pour une opération du cœur, un triple pontage coronarien. L'animateur, qui a bien cru ne pas pouvoir revenir à la télévision, salue le "personnel de santé exceptionnel" qui l'a soigné et soutenu. Il va sortir un livre pour leur rendre hommage.
franceinfo : Avez-vous l'impression de revenir de loin ?
Michel Drucker : Ah oui, je suis un survivant ! Le chirurgien qui m'a opéré et qui a fait des miracles parle de moi comme d'un extraterrestre, un terminator. Oui je reviens de très loin.
"Je me disais 'si je m'en sors, de toute façon c'est cuit, je ne reviendrai pas, je ne referai plus ce métier, je devrais être à la retraite depuis longtemps donc c'est du bonus'."
Michel Drucker, animateur téléà franceinfo
Je me disais que je ne serais pas remis, qu'il y aurait des séquelles et que je ne pourrais pas retrouver la cadence infernale de notre métier.
Vous avez passé trois mois à l'hôpital, quelle image gardez-vous de l'hôpital et de ceux qui se sont occupés de vous ?
Une image magnifique, on a vraiment un personnel de santé exceptionnel en France. Je le savais déjà un peu puisque que je suis fils et frère de médecin. Mais là quand on est dedans, au cœur du réacteur, c'est très important d'être soutenu. J'ai été vraiment soutenu par des infirmières, des aides-soignants, des cardiologues, des chirurgiens exceptionnels qui m'ont dit de tenir. J'ai toujours fait beaucoup de sport et je savais qu'une partie de la guérison passe par le mental. J'ai eu la chance d'avoir une gouvernance à France Télévisions qui m'a assuré trois jours avant l'opération que je retrouverai mon canapé [sur France 2] dès que j'irai mieux, ça m'a quand même donné le moral.
Quand vous êtes sorti de l'hôpital, vous aviez perdu 12 kilos, vous ne pouviez quasiment plus parler. Quand vous vous dans le miroir, qu'est-ce que vous voyiez ?
Je voyais un vieil homme. J'ai mis beaucoup de temps avant de me regarder dans la glace. Les seules fois où j'allais dans la salle de bain soutenue par des infirmières, c'était pour la toilette que je ne pouvais pas faire tout seul pendant au moins deux-trois mois. Quand on prend une douche, avec la buée je ne voyais pas vraiment ce qu'il y avait dans la glace. Et puis un jour, quand j'ai pu être tout seul, j'ai enlevé la buée. Et là, je me suis vu, je me suis dit que j'avais pris un coup de vieux, j'avais les cheveux très longs. On me disait toujours 'oui mais Drucker il est sportif, il ne fait pas son âge'. Et bien je peux vous dire que je faisais mon âge.
Vous revenez donc aujourd'hui sur France 2. À aucun moment vous ne vous êtes dit "J'arrête, je vais devenir un retraité paisible" ?
Jamais, parce que c'est ma passion. Mon métier, c'est une addiction. On ne demande pas à un médecin s'il est heureux de s'arrêter, mon père a soigné les gens jusqu'à sa mort. On ne demande pas un acteur de ne plus jouer. Il n'y a que les sportifs qui sont un peu limités par l'âge.
"Quand on a une passion, on veut la faire jusqu'au bout. Hugues Auffray a 91 ans et il chante encore, et Charles Aznavour a chanté jusqu'à 94 ans."
Michel Druckerà franceinfo
Il paraît que vous voulez aller jusqu'à l'élection présidentielle de 2027, c'est vrai ?
Oui, des présidentielles j'en ai connu beaucoup, j'étais là sous de Gaulle. J'aimerais bien être là pour voir les Jeux olympiques à Paris en 2024. Et puis j'aimerais bien voir une autre présidentielle parce que c'est toujours formidable, moi j'adore le monde politique. Et puis, comme journaliste, j'aimerais bien vivre ces événements-là.
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