Geoffroy Lejeune à la tête du "JDD" : "Ce n'est certainement pas aux politiques de s'en mêler", répond Olivier Marleix à la ministre de la Culture

"Ce n'est certainement pas aux politiques d'aller de se mêler ou d'aller commenter" la nomination du journaliste d'extrême-droite Geoffroy Lejeune à la tête de la rédaction du Journal du dimanche. Invité de franceinfo mardi 27 juin, le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, a tancé la ministre de la Culture. "En droit, le JDD peut devenir ce qu'il veut, tant qu'il respecte la loi. Mais pour nos valeurs républicaines comment ne pas s'alarmer ?", a déclaré Rima Abdul-Malak, dimanche sur Twitter, comprenant "les inquiétudes" des salariés en grève.

>> Pourquoi la rédaction du "Journal du dimanche" s'oppose à la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête de l'hebdomadaire

"Ce qui m'a le plus surpris dans tout ça, c'est la sortie de la ministre de la Culture, qui a dit son inquiétude pour les valeurs de la République", explique Olivier Marleix, avant de lui asséner ce tacle : "Elle était beaucoup moins inquiète quand le président de la République obtenait 5-6 pages d'interview de la part de Geoffroy Lejeune dans Valeurs Actuelles". Avant d'être nommé directeur de la rédaction du JDD, ce dernier dirigeait en effet l'hebdomadaire d'extrême-droite.

Vincent Bolloré est "un grand chef d'entreprise"

"Que l'état, d'abord, reste à sa place", plaide Olivier Marleix. Autrement, "on revient à l'ORTF et je ne pense pas qu'en termes de liberté de la presse ce soit le modèle souhaitable". Le chef de file des députés LR juge par ailleurs que Vincent Bolloré est "un grand chef d'entreprise" qui "a fait honneur à notre pays". L'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD coïncide avec la prise de contrôle du groupe Lagardère, dont dépend l'hebdomadaire, par le géant français des médias Vivendi. Le capitaine d'industrie breton, proche des milieux conservateurs et catholiques traditionnalistes, en est l'influent patron.