L'ONU sanctionne Kadhafi et saisit la Cour pénale internationale
Le Conseil de sécurité qui considère que
les attaques systématiques” contre la population civile en Libye actuellement en cours “peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité” a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale
internationale (CPI) “la situation en Libye depuis le 15 février” et demande
aux autorités libyennes de “coopérer pleinement” avec le tribunal.
Selon des diplomates, cette mesure a fait l'objet de longues discussions entre les Etats membres, la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud,
l'Inde, le Brésil et le Portugal ont soulevé des objections.
Le recours à la CPI était d'autant plus discuté que six Etats du Conseil de
sécurité n'en sont pas membres, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Les membres du Conseil demandent en outre la fin immédiate des violences et que des mesures soient prises pour répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen. Il exhorte les autorités libyennes à agir “avec la plus grande
retenue” , à “assurer la sécurité de tous les étrangers”, à “assurer le passage
sûr des fournitures humanitaires et médicales” et à “lever immédiatement toutes
les restrictions sur toutes les formes de médias.”
Les Etats membres ont enfin décidé d'imposer un gel des avoirs financiers
concernant le colonel Kadhafi, quatre de ses fils et un proche du régime.
Le vote a eu lieu en présence du secrétaire général des Nations unies Ban
Ki-moon.
L'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant a souligné que la
résolution adressait “un signal puissant de la détermination de la communauté
internationale de se tenir aux côtés du peuple de Libye”.
L'ambassadrice américaine Susan Rice a quant à elle souligné que la
communauté internationale avait parlé “d'une seule voix”.
Enfin l'embargo sur les armes; il concerne toutes les ventes et
tous les transferts de toutes les catégories d'armes et de munitions de même
que toute assistance dans le domaine militaire à la Libye.
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