La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Kadhafi
C'est bien simple : Kadhafi a orchestré la mort, l'arrestation et le placement en détention de plusieurs centaines de civils, au cours des 12 premiers jours du soulèvement contre le régime, en février dernier.
Voilà pourquoi la Cour pénale internationale a émis aujourd'hui un mandat d'arrêt contre le colonel Kadhafi. Pour crimes contre l'humanité. “Il y a des motifs raisonnables de croire que (...) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui était contre le régime”, a expliqué la juge Sanji Mmasenono Monageng, lors d'une audience publique à La Haye.
_ Voilà pourquoi le fils de Kadhafi, Saif-Al-Islam, "Premier ministre de facto" selon le procureur de la CPI, et le chef des renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi, "bras droit de Kadhafi", sont également visés, pour les mêmes motifs.
Les juges de la CPI ne font que suivre le réquisitoire prononcé, le 16 mai dernier (voir article) par le procureur Luis Moreno-Ocampo - à la demande du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
_ Selon le procureur de la CPI, la révolte a fait des milliers de morts ; et entraîné la fuite à l'étranger de près de 650.000 Libyens - et le déplacement, à l'intérieur du pays, de 243.000 autres, selon l'ONU.
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