Le PDG du Nouvel Observateur a demandé à Laurent Joffrin, le patron de Libération, de rejoindre le magazine
Le groupe Nouvel Observateur, qui édite le Nouvel Observateur, Challenges et Sciences et Avenir, est à la recherche d'un nouveau président du directoire après le départ de Denis Olivennes pour le pôle médias de Lagardère.
Interrogé par l'AFP, Laurent Joffrin a répondu qu'il était "fort possible" qu'il aille au Nouvel Obs.
"J'ai été chargé de développer une coopération entre les deux titres" à la demande de leurs propriétaires respectifs, a précisé Laurent Joffrin.
Ce dernier, qui a dirigé par deux fois le Nouvel Obs (de 1988 à 1996 et de 1999 à 2006), a "jusqu'à fin février" pour mener à bien sa mission. "Il s'agit de faire coopérer les deux titres, notamment sur la publicité ou internet".
Interrogé vendredi sur le nom de ce successeur lors du "Buzz média Orange-Le Figaro", Claude Perdriel a dit avoir proposé à Laurent Joffrin de rejoindre le Nouvel Observateur.
"(...) Si c'est compatible avec le développement de Libé, je pense qu'il pourra nous rejoindre un jour prochain", a-t-il déclaré. "Je pense qu'il pourrait assurer une fonction directement opérationnelle sur le Nouvel Observateur et une fonction de participant à un conseil (...) sur Libé", a-t-il ajouté.
Claude Perdriel a indiqué qu'il avait d'ores et déjà chargé Laurent Joffrin de réfléchir aux moyens de relancer l'hebdomadaire, premier magazine d'information en France. "Il est en train de préparer (...) une évolution, un enrichissement et une adaptation au monde moderne pour, disons, la fin mars", a-t-il expliqué, accordant à l'opération un mois de plus que Joffrin lui-même.
La diffusion du "Nouvel Obs" est restée stable en 2010 mais l'hebdomadaire a perdu environ 1,5 million d'euros sous le coup du déficit enregistré par ses activités internet alors que l'activité "papier" a fini dans le vert, a précisé Claude Perdriel.
Le mois dernier, le propriétaire du Nouvel Observateur et Edouard de Rothschild, actionnaire de Libération, avaient déjà demandé à Laurent Joffrin de réfléchir aux possibilités de coopération entre les deux groupes de presse, en envisageant notamment des prises de participation éventuelles.
Claude Perdriel a toutefois exclu pour le moment un accord capitalistique entre les deux entités du fait de l'amélioration de la situation financière de Libération qui, a-t-il dit, a "gagné un peu d'argent" en 2010.
"A partir du moment où Libé a (...) réussi à équilibrer et que maintenant, par conséquent, l'argent qui lui est amené est un argent de développement et pas un argent pour combler le déficit, (...) ils ont moins besoin de moi", a-t-il expliqué.
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