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Le plus grand rendez-vous mondial Hi-Tech a ouvert ses portes au public mardi à Hanovre

Robots footballeurs, Google Street ou comment parler sans voix, autant d'innovations présentes dans cette édition 2010 du Cebit.Placée sous le signe des "Mondes connectés", à l'heure d'internet, du haut débit et des technologies 3D, le salon dure jusqu'à samedi, avec plus de 4.000 exposants venus de 68 pays.
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
L'AR Drone, un hélicoptère à quatre hélices contrôlé à distance par un iPhone. 02/03/10 (AFP Daniel Mihailescu)

Robots footballeurs, Google Street ou comment parler sans voix, autant d'innovations présentes dans cette édition 2010 du Cebit.

Placée sous le signe des "Mondes connectés", à l'heure d'internet, du haut débit et des technologies 3D, le salon dure jusqu'à samedi, avec plus de 4.000 exposants venus de 68 pays.

Des dizaines de grands noms de l'informatique et du hi-Tech sont présents comme IBM, SAP, Intel, Microsoft, Alcatel-Lucent, Ericsson, Motorola, Vodafone, Fujitsu, Symantec ou encore Nokia Siemens Network. Et pour la première fois notamment Google, venu défendre son service controversé de navigation virtuelle Street View.

Sur mes lèvres
Une nouvelle technologie présentée mardi transforme les mouvements esquissés par les lèvres en voix et permet de se faire entendre...sans parler.

La méthode de "son silencieux" mise au point par l'Institut de technologie de Karlsruhe, au sud de l'Allemagne, permet d'identifier les mouvements que font les muscles de la bouche, et les traduit en impulsions électriques, elles-mêmes transposables en discours parlé.

Dans la pratique, une conversation téléphonique peut ainsi avoir lieu entre une personne qui ne fait que bouger les lèvres, sans proférer un son, et, à l'autre bout du fil, son interlocuteur qui reçoit le message récité par une voix artificielle. Pour le moment, "nous utilisons des électrodes collées à la peau, mais à l'avenir ces électrodes pourraient être incorporées par exemple à des téléphones portables", explique Michael Wand, de l'institut KIT.

La technologie, qui sera "dans cinq, dix ans, une technologie de tous les jours" selon M. Wand, permet aussi la traduction instantanée des mouvements des lèvres en leur équivalent dans une autre langue.



i-Zizou
Des robots footballeurs haut comme trois pommes (60 cm) ont enthousiasmé de leurs buts le Cebit. Rajesh, Penny, Sheldon et Leonard ont déjà un titre de champions du monde à leur actif après la victoire de leur équipe B-Human en Coupe du Monde des robots en Autriche l'an dernier.

Leur jeu de jambe et leurs réflexes n'ont soit disant rien à envier à ceux des Wayne Rooney, mais chez eux tout est programmé, explique Wiebke Sauerland, qui a participé à leur développement.

Ceux-ci réagissent aux lignes blanches qui délimitent le terrain, à la pelouse verte et au ballon orange. Les lignes blanches leur permettent d'identifier leur position au sol, et d'ajuster leurs mouvements vers le ballon. Quand ils perçoivent qu'ils sont près de celui-ci, ils tirent en direction du but. Ce qui n'est pas forcément une bonne chose au foot mais bon.

"Normalement, on les programme et ils font ce qu'on leur a dit de faire", commente Mme Sauerland. Mais même ces footballeurs du futur ne semblent pas à l'abri des accès de rage qui saisissent parfois les joueurs organiques démodés faits de chair et d'os. Sur la fin, le match des robots dégénère en confrontation physique entre Penny et Sheldon, le premier clouant à terre le second sur une faute qui lui aurait valu un carton rouge.

En prévision de la Coupe du Monde de football de robots, qui aura lieu le 19 juin à Singapour en parallèle de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Mme Sauerland est confiante. "Mais il y a une équipe américaine vraiment bonne", tempère-t-elle. A ce rythme, si les robots cadrent mieux leurs frappes que les humains, ils pourraient vite remplacer les hommes dans le sport le plus populaire du monde. Il n'y aurait alors plus que le vrai Zizou pour faire bugger le soulèvement footballistique des machines.

Google Street is watching you
Le géant de l'internet Google, présent pour la première fois au Salon, a tenté de rassurer mardi sur son service controversé de navigation virtuel Street View qui suscite une vive polémique en Allemagne parce qu'il photographie des propriétés privées ou des personnes à leur insu.

"Google n'est pas un envahisseur" et Street View n'est pas un procédé de "super caméra espionne", "c'est juste la meilleure solution technique pour vous faire voyager à travers le monde en vous montrant des images", a assuré Michael Jones, porte-parole du département Technologie de Google. Street View est déjà en service en France, Grande-Bretagne, Italie ou encore dans les pays scandinaves. Et des plaintes ont été déposées dans plusieurs pays contre ce service de Google.

En Allemagne, la polémique est particulièrement vive. L'expérience des fichages sous le nazisme puis à l'époque du communisme est-allemand ont rendu la population très sensible en matière de protection des données.

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