Le réseau social sur internet a annoncé la suppression de 500 postes et l'arrêt de plusieurs partenariats internationaux
MySpace a justifié ce plan massif par son repositionnement comme rendez-vous des amateurs d'actualité culturelle.
Le réseau, acheté au prix fort en 2005 (580 millions de dollars) par le groupe News Corporation de Rupert Murdoch, s'est par la suite largement fait dépasser par Facebook, qui compte cinq fois plus d'utilisateurs.
"Aujourd'hui MySpace annonce une importante restructuration organisationnelle qui va entraîner une réduction de 47% des effectifs dans toutes les divisions dans le monde et toucher environ 500 personnes", a indiqué Mike Jones, directeur général de MySpace, mardi dans un communiqué. "Avec notre récent repositionnement comme destination de divertissement pour la Génération Y (les moins de 35 ans, ndlr), nous avons un objectif beaucoup plus resserré, un produit largement simplifié et une plateforme technologique à jour."
En novembre, le directeur d'exploitation de News Corp, Chase Carey, avait indiqué que le site avait quelques trimestres, et non quelques années, pour prouver sa viabilité. "Nous voulons voir un chiffre d'affaires allant dans la bonne direction et un chemin clairement tracé vers la rentabilité."
Les licenciements, des "changements durs mais nécessaires, ont été décidés pour donner à la société un chemin clair vers la croissance durable et la rentabilité", a justifié Mike Jones. "Ces changements sont purement liés à notre activité passée, et ne reflètent en rien la performance du nouveau produit", a-t-il assuré. Le DG de MySpace a fourni plusieurs chiffres encourageants sur la performance du nouveau site: plus de 3,3 millions de nouveaux comptes créés depuis la rénovation du site fin octobre, une augmentation de 4% entre novembre et décembre du nombre de mobinautes utilisant le site sur leur téléphone portable (à 22 millions).
MySpace revendique "plus de 100 millions d'utilisateurs, dont la moitié aux Etats-Unis", où il a une part de marché de 50% parmi les 13-35 ans, et le reste dans une quinzaine de pays.
Le site est devenu plus facile à personnaliser depuis sa refonte, et facilite la synchronisation avec les réseaux sociaux Facebook et Twitter, ainsi que YouTube (groupe Google).
Pour le trimestre clos le 30 septembre, News Corp. avait fait part d'une baisse des recettes de MySpace liées à la recherche et à la publicité. Globalement, la catégorie des "autres activités de News Corp" dans laquelle s'inscrit MySpace avait creusé ses pertes trimestrielles à 156 millions de dollars.
Des difficultés qui contrastent fortement avec la santé de Facebook dont le chiffre d'affaires annuel pourrait avoisiner 2 milliards de dollars pour un bénéfice d'environ 400 millions de dollars, d'après des sources financières.
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