Les organisations syndicales ont requis la présentation des comptes de l'entreprise par un commissaire aux comptes
Demandé mercredi lors d'un Comité d'entreprise (CE) extraordinaire, l'information n'a été rendue publique que jeudi.
Le droit d'alerte permet de saisir un expert-comptable pour l'année en cours, afin de "vérifier la situation réelle de l'entreprise" a expliqué Stéphane Paturey, secrétaire du Comité d'entreprise.
Lors du CE extraordinaire, Alexander Pugachev, propriétaire et PDG de France-Soir, a fait le point des comptes de l'entreprise, à la demande des syndicats. Selon ces derniers, Fabrice Trivero, directeur administratif et financier (Daf), qui participait au CE, a indiqué que la société du Nouveau France Soir avait un retard de paiement de ses prestataires et fournisseurs d'un million d'euros, "couvert avec un actif disponible de 1,5 million d'euros".
Il n'y a pas de retard de paiement pour les cotisations URSSAF, et un retard de seulement 29.000 euros pour les cotisations sociales, indiquent les syndicats dans un communiqué, citant toujours le Daf.
Le PDG se montre rassurant
Le propriétaire du titre a confirmé son souhait de "maintenir et développer le titre au moins jusqu'en 2012", selon le communiqué syndical, et a affirmé qu'il pourra "continuer à financer le journal".
"Il y a beaucoup de flou dans les apports de Pugachev et la situation financière, rien de concret sur comment il compte investir dans le journal", a déclaré Stéphane Paturey. "On essaie de faire le tri et de vérifier les éléments qu'il nous donne", et une fois rassurés, "on pourra se projeter vers l'avenir", a-t-il ajouté.
Dans un entretien au Figaro jeudi, M. Pugachev a indiqué que le journal perdait environ deux millions d'euros par mois et qu'il allait "encore investir 20 millions d'euros dans la nouvelle formule" qui doit sortir en janvier. Un chiffre qu'il n'a pas donné au CE, selon M. Paturey.
Cette nouvelle formule veut atteindre une diffusion de 150.000 exemplaires (contre 76.000 actuellement) et faire de France-Soir "un quotidien populaire et grand public", selon M. Pugachev.
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