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Mali : le cerveau de l'enlèvement des journalistes français identifié ?

C'est ce que l'on apprend de sources sécuritaires maliennes et régionales - Paris ne confirme pas. L'homme soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement des deux journalistes de RFI serait tout bonnement le propriétaire du pick-up retrouvé en panne au nord de Kidal. Un touareg nommé Bayes Ag Bakabo, qui a beaucoup fréquenté Aqmi.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jacky Naegelen Reuters)

A chaque jour son lot de révélations au Mali ? Après avoir émis l'hypothèse que les deux journalistes de RFI avaient été tués parce que le pick-up de leurs ravisseurs était tombé en panne, après qu'Aqmi a finalement revendiqué leur exécution, on apprend aujourd'hui de source sécuritaire malienne et régionale que l'homme qui a planifié l'enlèvement aurait formellement été identifié.

Il s'agit de Bayes Ag Bakabo, un touareg qui appartient à la même tribu qu'Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion du MNLA que les deux journalistes venaient d'interviewer... C'est devant son domicile qu'ils ont été enlevés.

Les journalistes "destinés" à une katiba

Bayes Ag Bakabo est très fortement soupçonné d'avoir planifié les enlèvement, pour le compte d'Aqmi qu'il aurait beaucoup fréquenté. Il s'était plus récemment recyclé dans le MNLA, dit une source militaire africaine. Cet homme est tout bonnement le propriétaire de la voiture qui a servi à l'enlèvement... Il n'a pas été très difficile à identifier.

Cette source militaire raconte aussi qu'un complice a été identifié. Son nom n'a pas été communiqué, tout juste apprend-on qu'il est de la famile de Hama Lamine Sall, de nationalité mauritanienne, et dont la mère est touareg.

Selon cette source, les deux journalistes ont sans doute été exécutés parce que la voiture était tombée en panne. Sinon, ils auraient été remis à la katiba d'Aqmi, dirigée par Abdelkrim Targui - un ancien lieutenant d'Abou Zeïd, l'un des chefs d'Aqmi tué en début d'année lors de l'offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas.

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