Manuel Valls porte plainte contre "L'Express"
Selon l'hebdomadaire, l'épouse du ministre de l'Intérieur serait intervenue pour éviter la fermeture d'une boîte de nuit appartenant au beau-père de Johnny Hallyday. Manuel Valls démet, et poursuit le magazine en diffamation.
Manuel Valls a décidé de réagir. Le ministre de l'Intérieur va porter plainte en diffamation après un article de L'Express, dans lequel l'hebdomadaire laisse entendre que l'épouse du ministre a pu intervenir pour éviter la fermeture administrative d'une boîte de nuit appartenant au beau-père de Johnny Hallyday.
Dans son édition parue mercredi 28 août, L'Express affirme que Laeticia Hallyday, femme de Johnny, a appelé Anne Gravoin, femme de Manuel Valls, à propos d'une menace de fermeture administrative de L'Amnesia, une boîte de nuit du Cap d'Agde (Hérault), propriété de son père, André Boudou. Musicienne, Anne Gravoin collabore régulièrement avec Johnny Hallyday. "Le contenu de cet article et l'intégralité des faits relatés relèvent d'allégations totalement mensongères. Mme Laeticia Hallyday n'a jamais contacté Mme Anne Gravoin afin que cette dernière intervienne d'une quelconque manière", fait valoir le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
"Des rumeurs dénuées de tout fondement"
"Anne Gravoin n'a jamais demandé la moindre intervention à son mari. En outre, le ministre de l'Intérieur a une trop haute conception de la mission qui lui a été confiée au service de la République pour envisager, un seul instant, d'intervenir de manière arbitraire sur une décision administrative", ajoute le ministère.
Selon L'Express, une bagarre survenue le 8 août 2013 à L'Amnesia entre des videurs et une équipe de rugby a été suivie d'une menace de fermeture immédiate de l'établissement. Dans son communiqué, Manuel Valls confirme "un incident" ce jour-là "entre un vigile (...) et un client qui a porté plainte". "Seul le vigile est donc susceptible d'être poursuivi et jamais aucune fermeture administrative de l'établissement n'a été envisagée par les services de la préfecture", selon le texte du ministre, qui dénonce un "article [qui] se fait donc l'écho de rumeurs dénuées de tout fondement (...) qu'une enquête journalistique sérieuse aurait rapidement pu dissiper".
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