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Rupert Murdoch a cédé jeudi aux pressions du Parlement britannique en acceptant d'être auditionné

Après avoir refusé jeudi de répondre aux questions de la commission des médias du Parlement, Rupert Murdoch et son filsJames, considéré comme son successeur probable, sont revenus sur leur décision.La police britannique a arrêté jeudi un neuvième suspect dans l'enquête sur les écoutes téléphoniques illégales imputées au News of the World.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le magnat de la presse, Rupert Murdoch. (AFP/FABRICE COFFRINI)

Après avoir refusé jeudi de répondre aux questions de la commission des médias du Parlement, Rupert Murdoch et son fils
James
, considéré comme son successeur probable, sont revenus sur leur décision.

La police britannique a arrêté jeudi un neuvième suspect dans l'enquête sur les écoutes téléphoniques illégales imputées au News of the World.

D'après les médias, il s'agit d'un ancien rédacteur en chef de ce tabloïd que Rupert Murdoch et son groupe News Corp ont dû fermer en raison du scandale.

Rupert Murdoch a aussi renoncé, au moins provisoirement, à acquérir les 61% du bouquet satellite BSkyB qu'il ne possède pas, mais il ne parvient pas à éteindre l'incendie déclenché par les révélations sur les pratiques imputées à ses journaux en Grande-Bretagne.

Outre Rupert Murdoch et son fils James, qui ont entendu l'appel du Premier ministre David Cameron, Rebekah Brooks, directrice générale de News International, branche britannique de News Corp, a accepté elle aussi de témoigner devant les parlementaires tout en prévenant qu'elle pourrait ne pas être en mesure de répondre à toutes leurs questions en raison de l'enquête de police en cours.

Elle a été rédactrice en chef de News of the World lors des principaux faits incriminés.

Risque de tensions entre Murdoch et des parlementaires

La comparution de Rupert Murdoch, de nationalité américaine, devant la comission des médias de Westminster risque d'être tendue. Lors d'un vif débat sur l'affaire des écoutes, le député d'opposition travailliste Dennis Skinner a qualifié mercredi le magnat australo-américain des médias de "cancer sur le corps politique".

Face à l'émoi suscité par les révélations sur les pratiques des journaux de Rupert Murdoch, également accusés de corruption
de policiers, News Corp a annoncé mercredi qu'il renonçait à acquérir totalement BSkyB. Au même moment, les parlementaires britanniques, avec une rare unanimité, proclamaient leur opposition à ce projet.

Répercussions de l'affaire aux USA
Aux Etats-Unis, le FBI a annoncé jeudi qu'il allait enquêter sur des allégations selon lesquelles News Corp aurait piraté les messageries téléphoniques de victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Des parlementaires américains influents, dont le républicain Peter King, avaient réclamé une enquête. News Corp se refuse à tout commentaire sur l'enquête du FBI.

En Australie, pays natal de Rupert Murdoch, le gouvernement pourrait réformer la loi sur les médias sous l'impact du scandale en cours.

News Corp est aussi fragilisé aux Etats-Unis, où il possède notamment la chaîne d'information Fox News et le Wall Street Journal, et en Australie, où il est propriétaire d'environ 150 quotidiens ou magazines, dont les principaux journaux du pays tels que le Daily Telegraph de Sydney et le Sun Herald de Melbourne.

Nick Clegg se démarque de David Cameron
News of the World est accusé d'avoir piraté, avec l'aide d'enquêteurs privés, les messageries téléphoniques de milliers de personnes - des protagonistes de faits divers, des vedettes, des proches de militaires tués en Afghanistan et même, peut-être, de responsables de la police - et d'avoir corrompu des policiers pour obtenir des scoops.

En Grande-Bretagne, l'affaire a des répercussions politiques que l'on observe parce que David Cameron a engagé comme porte-parole un ancien rédacteur en chef de News of the World, Andy Coulson, qui a dû démissionner de ses fonctions auprès du chef du gouvernement.

Nick Clegg a tenté jeudi de se démarquer de cette décision. "Nous en avons discuté, bien sûr. Mais au bout du compte, je choisis mes collaborateurs et David Cameron choisit les siens", a-t-il dit.

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