"Sale mec" : l’UMP réclame des excuses publiques, le camp Hollande dément l’insulte
Par définition, un off a
vocation à ne pas sortir du petit comité devant lequel il a été tenu. Celui-ci
a vite fini dans les colonnes du Parisien, déclenchant ce qui sera le
premier clash de la campagne entre le camp Hollande et celui du
non-encore-candidat Sarkozy.
Nadine Morano réclame des "excuses publiques à l’endroit du chef
de l’Etat (…) Cela me
rappelle les propos de Jospin dans l’avion lorsqu’il s’était laissé aller sur
Jacques Chirac, le qualifiant de vieux et d’usé", poursuit la ministre
de l’Apprentissage.
Le trésorier de l’UMP, Dominique Dord, va jusqu’à demander à François Hollande
de se retirer de la course à la présidentielle.
Quant au secrétaire général du mouvement, Jean-François Copé, il exprime son
indignation face au "registre de l’injure".
En réalité, les propos auraient été
mal rapportés par Le Parisien. Et n’étaient nullement injurieux envers le chef
de l’Etat, se défend le camp Hollande.
Version confirmée par plusieurs
journalistes ayant participé à ce déjeuner avec le candidat socialiste à la
table du restaurant Chez Françoise .
"Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais dans cette période
difficile, je suis le seul capable..."
François Hollande aurait simplement
parodié un président venant devant les Français pour expliquer le sens d’une
candidature à un second mandat : "Je
suis le président de l’échec, je suis un sale mec, mais dans cette période
difficile, je suis le seul capable, j’ai le courage (…) Il va se présenter
comme le capitaine courage recherchant l’impopularité", aurait ajouté le député de Corrèze, en faisant référence à la
TVA sociale.
Dans les colonnes du Parisien ce matin, cette tirade est devenue :
"Pour Hollande, il n’y a pas de mystère. C’est bien le chef de l’Etat, ‘un
président en échec’, ‘un sale mec’, qui se cache derrière les formules de l’UMP".
Sur son site Internet, Le Parisien reconnaît à la mi-journée que le candidat
socialiste n’a "pas officiellement traité le chef de l’Etat de ‘sale mec’
(…) Mais le choix de ce qualificatif pour appuyer son raisonnement en dit long
sur l’estime qu’il porte à son adversaire", conclut le site.
En déplacement en Gironde (il tient ce soir un meeting à Mérignac, près de Bordeaux), François Hollande a réagi : "ça suffit, les polémiques qui sont organisées chaque jour. Les Français méritent mieux que l'utilisation incessante de propos d'ailleurs déformés ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.