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Une journaliste assassinée en Bulgarie

Les enquêteurs examinent toutes les pistes liées tant à sa vie personnelle que professionnelle. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une photo non datée de la journaliste bulgare Viktoria Marinova. (HO / TVN.BG)

Une journaliste bulgare d'une chaîne de télévision locale a été assassinée à Ruse, dans le nord de la Bulgarie, selon le parquet local, dimanche 7 octobre. Les autorités n'ont identifié la victime que par ses initiales et sa profession. Mais selon les médias locaux, il s'agit de Viktoria Marinova, présentatrice d'une émission d'actualités sur TVN, une chaîne de télévision de la ville. TVN n'avait pas réagi, dimanche.

Le corps de la jeune femme âgée de 30 ans, frappée à la tête et étranglée, a été découvert samedi dans un parc de la ville, d'après le procureur régional. "Son téléphone portable, ses clés de voiture, ses lunettes et une partie de ses vêtements ont disparu", a ajouté le procureur. Les enquêteurs examinaient toutes les pistes liées tant à sa vie personnelle que professionnelle. Des sources policières ont déclaré à l'AFP que le crime ne semblait pas être directement lié à la profession de la victime.

La liberté de la presse mise à mal en Bulgarie

Le représentant pour la liberté des médias à l'OSCE, Harlem Desir, se dit "choqué" par le meurtre d'une "journaliste d'investigation", appelant à une "enquête complète et rigoureuse", dans un message sur Twitter. Reporters sans frontières (RSF) également réclame dans un communiqué "une enquête sérieuse et approfondie" et demande que les collègues de Viktoria Marinova soit "placés sous protection policières". Dans son ultime reportage, la journaliste avait repris l'enquête de journalistes d'investigation du site Bivol sur une gigantesque fraude liée au détournement de fonds européens, rappelle RSF. Un sujet qui avait valu aux reporters de Bivol des menaces, d'après l'ONG. 

Selon le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), la Bulgarie occupe la 111e place sur 180, de loin le pire de l'Union européenne. Pour RSF, les journalistes d'investigation bulgares sont exposés à "de nombreuses formes de pression et d'intimidation" et font face à des "oligarques exerçant un monopole médiatique et à des autorités soupçonnées de corruption et de liens avec le crime organisé". Selon l'Association des journalistes européens, basée en Bulgarie, les journalistes de médias régionaux et locaux sont particulièrement exposés. La fréquence des cas de violences contre les femmes est également un phénomène préoccupant dans le pays.

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