Mistral : et maintenant, que faire des deux porte-hélicoptères?
La marine nationale qui possède déjà trois navires de type Mistral n'a aucun besoin d'en acquérir un quatrième et encore moins un cinquième. Pour les amiraux, ce serait un cadeau empoisonné. La revente s'avère difficile. A 600 millions d'euros l'unité, le Mistral qui a la taille d'un porte-avions ne peut convenir qu'à une marine qui a une vocation océanique régionale comme la Chine ou mondiale comme les Etats-Unis. Mais ces pays disposent de la technologie et des chantiers navals nécessaires. L'Australie et la Turquie ont décidé de faire construire leurs BPC en Espagne. Quant à la Belgique un temps intéressée, elle a finalement renoncé pour des raisons budgétaires. Parmi les autres acheteurs potentiels, le Canada est la piste la plus sérieuse. Ottawa a décidé de renforcer substantiellement ses moyens opérationnels dans l'océan glacial arctique pour faire face notamment aux ambitions territoriales de la Russie.
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Le seul problème, c'est qu'ils sont aux normes russes"
Autre candidat potentiel selon Vincent Groizeleau, rédacteur en chef du magazine Mer et Marine, l'Inde. Les Mistral sont selon lui "revendable, car ce sont de très bons navires, qui intéressent un certain nombre de pays. Le seul problème, c'est qu'ils sont aux normes russes et qu'une bonne partie des clients potentiels de la France fonctionnent avec des standards occidentaux, ce qui veut dire qu'il faudra moderniser et refondre les bateaux. Mais certains pays peuvent fonctionner avec des standards russes, notamment l'Inde ."
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