Motions de censure contre le gouvernement : "Nous avons besoin de visibilité et d'arbitrages pour gérer nos entreprises", affirme le président de la Capeb
Alors que les motions de censure seront examinées mardi 4 décembre à l'Assemblée nationale contre le gouvernement, la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) fait part sur franceinfo de son inquiétude parce que "ça fait quand même plus d'un an qu'on attend des arbitrages forts sur les travaux de rénovation énergétique", assure Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. "Il y a une difficulté à savoir comment le marché s'organisera. Nous avons besoin de responsabilité, de visibilité et d'arbitrage pour gérer nos entreprises" et "cette vision irresponsable de l'Assemblée nous pose problème".
"Donner une visibilité"
"Nous avons subi dès le remaniement un attentisme des particuliers, des chantiers ont été repoussés à cause de la situation instable créée par la dissolution. Nous avons une activité qui est en net recul depuis 5 trimestres", explique-t-il, redoutant des "difficultés financières et économiques du secteur de l'artisanat." "Si demain il devait y avoir censure on serait repartis sur un moment de doute assez long et qui serait incompréhensible pour les artisans", s'inquiète le président de la Capeb.
"Nous sommes à moins 5% d'activités par rapport à l'année dernière, nous avons un recul de 7,5% au niveau de l'apprentissage. Quand une entreprise n'a pas de visibilité sur le marché, s'engager sur un CAP, un BEP d'un jeune sur deux ou trois ans, on y réfléchit à deux fois, puisque la responsabilité de l'entreprise est engagée", poursuit Jean-Christophe Repon. "Nous ne sommes pas encore en récession mais on risque d'y rentrer assez rapidement. Nous invitons les parlementaires à être responsables pour donner une visibilité, un budget pour qu'on ait une activité qui reprenne le plus tôt possible".
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