Notes de taxi : la présidente de l'Ina, Agnès Saal, démissionne
La présidente de l'Ina, Agnès Saal, est mise en cause pour ses énormes dépenses de taxi, 40.000 euros en 10 mois, révélées dimanche dernier par un chroniqueur du Figaro sur France Info. Deux jours plus tard, elle présente donc sa démission, à la demande de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin. Cette démission prend effet immédiatement, à l'issue d'une rencontre rue de Valois entre la ministre et la PDG de l'Institut national de l'audiovisuel, précise le ministère.
La patronne de l'Institut national de l'audiovisuel a dépensé en dix mois 40.915 euros de taxis auprès de la compagnie G7. 6.700 euros sont aussi imputables à son fils, à qui elle avait communiqué son numéro de réservation, "une maladresse ", a-t-elle reconnu. Pour sa défense elle indiquait au Figaro : "En tant que PDG de l'INA, j'ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler 12 à 15 heures par jour ni les week-ends, j'ai également un abonnement aux taxis G7, car je n'ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l'ai repris ".
Après ces révélations, la ministre de la Culture Fleur Pellerin avait rappelé lundi "son attachement très ferme à l'exemplarité des dirigeants des organismes publics placés sous sa tutelle ". La ministre avait également "demandé au Contrôle général économique et financier (CGEFI, service du ministère de l'Economie qui contrôle la gestion de l'argent public, NDLR) son analyse et ses recommandations pour les suites qu'il conviendrait éventuellement de donner " à cette affaire. La réponse est donc intervenue 48 heures plus tard.
Agnès Saal, 57 ans, avait remplacé Mathieu Gallet à la tête de l'Ina en mai 2014. Lui-même a été critiqué après une série de révélations sur d'importantes dépenses à Radio France, avant d'être blanchi par l'inspection des Finances. Agnès Saal était auparavant directrice générale du Centre Pompidou.
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