Plan d'urgence pour l'emploi : les partenaires sociaux pas convaincus
Un patronat qui tente de reprendre l’avantage. Les syndicats qui sont dans l’expectative. C'est ainsi qu'on peut résumer la réunion de ce lundi à l'Hôtel de Matignon entre les partenaires sociaux et le Premier ministre Manuel Valls.
Reçus tour à tour, les syndicats ont demandé des garanties. Laurent Berger de la CFDT a estimé avoir fait passer son message. "Ce message, c’est un plan opérationnel de formation des demandeurs d’emploi, un statut pour les apprentis mais c’est aussi une demande de comptes aux organisations patronales sur leur utilisation du pacte de responsabilité. Enfin, c’est l’ambition pour nous de s’inscrire dans un autre modèle de développement économique. Parce que ce que nous propose le patronat aujourd’hui ce ne sont que des vieilles recettes qui ne fonctionnent pas. "
Philippe Martinez de la CGT a quant à lui dénoncé "l'archaïsme de la CGT " sur France Info.
Libérer l'embauche
De son coté, le patronat s’est présenté uni. Il a élaboré son propre plan d’urgence pour l’emploi et a demandé un CDI sécurisé pour libérer l’embauche. C'est ce qu'a martelé Pierre Gattaz, le président du Medef. "Il faut penser à tous ces plombiers et électriciens qui travaillent seuls. S’ils ont la possibilité d’embaucher un apprenti ou un jeune facilement, ils ont besoin de le faire sans se dire : si cela ne marche pas, le licenciement va me coûter, 10, 20 ou 30 ou 50.000 euros. C’est cette réalité que les gens ont dans la tête et c'est pour cela qu'ils n'embauchent pas".
Pas question de toucher au CDI, ont déjà prévenu les syndicats. Quant au gouvernement, il ne dit rien et renvoie aux annonces de François Hollande mercredi prochain.
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