Covid-19 : "Je ne suis pas pour une baisse provisoire de la TVA", affirme le député Roland Lescure
Roland Lescure, président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, annonce sur franceinfo qu'un amendement a été déposé à l'Assemblée nationale afin de demander des contreparties aux entreprises qui reçoivent des aides de l’Etat.
Y a-t-il des signaux économiques négatifs avec le regain de la pandémie de Covid-19 ? Alors que le Premier ministre Jean Castex a annoncé, jeudi 22 octobre, un renforcement des mesures sanitaires, dont l’extension du couvre-feu à 38 départements supplémentaires, l’économie française va-t-elle connaître une rechute ? L’Etat va-t-il devoir en faire encore plus pour soutenir notre économie ? "Pas encore mais le risque est là, évidemment", estime sur franceinfo Roland Lescure, président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
L’économie française était "quasiment à l’arrêt" au printemps pendant le confinement. "Elle a rebondi de manière assez forte, peut-être même plus fort que ce que l’on espérait cet été, explique-t-il, mais le risque est à la fois mécanique parce qu’on ferme des activités, et l’effet confiance qui est très important."
Comment relancer la consommation ?
"Je pense qu’aujourd’hui l’essentiel c’est de remettre les gens au travail au maximum et pour ceux qui ne peuvent pas, de les aider", déclare Roland Lescure. Relancer la consommation par une baisse provisoire de la TVA ? "Je ne suis pas pour, répond-t-il. La TVA, on l’a utilisée dans le passé en France. Ça coûte beaucoup, beaucoup, d’argent et ce n’est pas très efficace car c’est un peu perdu dans tous les méandres" du système. Le parlementaire estime qu'il faut "reconnaître qu’il y a des populations particulièrement affectées, particulièrement défavorisées. Il faut leur donner des montants supplémentaires sous forme de primes, des chèques déjeuners…"
Faut-il demander des contreparties aux entreprises qui reçoivent des aides de l’Etat ? "Nous avons déposé un amendement en ce sens avec le groupe majoritaire", explique Roland Lescure. Cet amendement "vise à ce que les entreprises – jusqu’à celles de 50 salariés, alors qu’avant n’étaient concernées que les sociétés de plus de 500 employés – puissent publier des objectifs concrets en termes de changement climatique, de parité et de dialogue social". "C’était un sujet important notamment pour Laurent Berger de la CFDT : discuter avec les partenaires sociaux de ces aides et de la manière de les utiliser pour préserver l’emploi et orienter l’entreprise vers un virage plus écologique", annonce le chef de file de la commission des Affaires économique de l'Assemblée nationale.
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