Plan de relance : une prime de 4 000 euros pour embaucher un travailleur handicapé
Après la prime à l'embauche pour les jeunes, et celle pour les apprentis, c'est au tour des travailleurs handicapés de bénéficier d'un coup de pouce dans le cadre du plan de relance.
Le plan de relance signe le grand retour des emplois aidés, cette fois pour les travailleurs handicapés. La somme est importante : 4 000 euros pour toute embauche, en CDD ou en CDI, d'une personne titulaire de la fameuse RQTH, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé.
À l'annonce de cette nouvelle mesure, le gouvernement a rappelé sa devise : "Personne ne doit rester sur le bord de la route." Et les travailleurs handicapés risquaient d'y rester, sur le bord de la route de la relance, fragilisés plus que les autres par la crise économique et sanitaires. "Recruter des personnes considérées comme vulnérable, ça va être encore plus compliqué", s'inquiétait il y a quelques jours le président de Collectif handicap. Cette nouvelle aide à l'embauche a finalement été créée le 6 octobre par décret.
Il faut gagner moins que deux fois le smic
Cette aide s'adresse à toutes les entreprises et à tous les types de structures, les associations par exemple, quelle que soit leur taille, dans le secteur marchand et non marchand. La somme sera versée tous les trimestres, par tranche de 1 000 euros. Son montant total sera proportionnel à la durée du contrat de travail : 1 000 pour une entreprise qui embauche un travailleur handicapé pour un CDD de trois mois, 2 000 euros si le contrat dure 6 mois. Et donc, 4 000 euros maximum s'il s'agit d'un CDI.
Il y a une seule condition pour bénéficier de cet aide. Il faut gagner moins que deux fois le smic, soit moins de 3 080 euros bruts par mois. L'embauche doit avoir lieu entre le 1er septembre 2020 et la fin du mois de février l'année prochaine, le dispositif est donc rétroactif. Une période de six mois seulement pour bénéficier du coup de pouce à l'embauche d'une personne handicapée. En tout, une enveloppe de 85 millions d'euros a été consacrée à cette mesure, selon Sophie Cluzel, la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées.
Cette somme s'ajoute à celles consacrées à l'embauche de jeunes et d'apprentis. Le plan France Relance, c'est bien le grand retour de l'emploi aidé. La même mesure (4 000 euros par an, 1 000 euros par trimestre) a été décidée pour toute embauche d'un jeune de moins de 26 ans. Pour un apprenti la somme est encore plus rondelette : 5 000 euros pour un mineur pris en alternance et jusqu'à 8 000 euros s'il s'agit d'un majeur. Des mesures qui ont plutôt convaincu les patrons.
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