Consommation : le président du groupement Les Mousquetaires s'engage à baisser le prix de "1 000 produits dès le 28 janvier"
"On va tout faire pour être forts avec les géants" de l’agroalimentaire, mais la baisse des prix dans les rayons des supermarchés "n'est pas gagnée", affirme jeudi 9 janvier sur franceinfo le président du groupement des Mousquetaires, Thierry Cotillard, en pleine négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l'industrie agroalimentaire. "C'est maintenant que ça se joue pour savoir à quel prix on va payer ses courses sur l'année 2025", précise-t-il.
Thierry Cotillard dénonce des industriels qu'il qualifie "presque d'irresponsables [...] Les très grandes marques qui sont venues avec des hausses de tarifs de l'ordre de 6 à 7, voire 8%", explique-t-il, "c'est énorme et c'est totalement décorrélé de la réalité économique". Thierry Cotillard évoque, par exemple, un "vendeur de biscuits" avec des matières premières en hausse de 12%, qui propose des biscuits avec une hausse de tarif de 24%.
Pas de viande d'Amérique du Sud par solidarité avec les agriculteurs
"L'inflation qui va venir, en tout cas l'espoir d'inflation pour eux, c'est pour nourrir le dividende des actionnaires", ajoute le président du groupement Les Mousquetaires. Thierry Cotillard assure que si les distributeurs ne "se battent pas dans le box", lors de ces négociations commerciales, "ce sera le consommateur qui paiera" dans les semaines qui viennent.
De son côté, le groupe Les Mousquetaires assure qu'il fera un geste pour le pouvoir d'achat des consommateurs en "prenant sur ses marges". Thierry Cotillard annonce "enclencher des baisses de prix" sur "1 000 produits" dès le "28 janvier", avant la fin des négociations le 1er mars. "Il y aura toutefois des exceptions", prévient-il, notamment sur "le jus d'orange, le café, le chocolat". "Ce sera plus cher chez tout le monde, parce que la matière première a progressé", précise Thierry Cotillard.
Le 3e distributeur alimentaire français, affiirme également qu'il ne commercialisera plus de viandes qui viennent des pays d'Amérique latine, pour être "solidaire" avec les agriculteurs qui dénoncent le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. "C'est l'engagement qu'on a pris", répète le patron des Mousquetaires. "On va aller plus loin", assure le président des enseignes Intermarché, qui veut interdire d'utiliser cette viande en provenance du Mercosur dans "les plats préparés". "Sur les marques Intermarché, on a interdit à nos usines qui fabriquent d'aller sourcer au Brésil ou en Amérique latine", annonce-t-il.
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