Inflation : les Français ont réduit leurs dépenses sur tous les produits, sauf sur l’épicerie, d’après une étude

Au cours du premier semestre 2024, les consommateurs français ont augmenté leurs dépenses dans l’alimentaire, mais ont drastiquement réduit leurs achats de vêtements, d’alcool et de snacks.
Article rédigé par franceinfo
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Les Français ont augmenté leurs dépenses "épicerie" de 5% au cours des six premiers mois de 2024, d'après BCG. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Face à l’inflation, les consommateurs français ont réduit leurs dépenses dans tous les domaines, sauf sur les produits d’épicerie, selon une étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG), publiée ce 22 octobre, et repérée par Les Echos.

Dans ce domaine, les Français ont augmenté leurs dépenses de 5% au cours du premier semestre 2024 (voir graphique). Pour rappel, l'Insee indiquait en juillet que l’inflation alimentaire, "s’est établie à 0,8% sur un an en juin".

En revanche, les Français ont acheté beaucoup moins de vêtements, avec une baisse déclarée de 38% sur les six premiers mois. Le constat est le même pour l’achat des snacks (-30%), de l’alcool (-24%) et du luxe (-23%). Ils ont réduit leurs dépenses en achetant moins. En ce qui concerne les produits de beauté (-17%) et l’électroménager (-18%), les Français ont à la fois rogné sur la quantité et la qualité pour réduire leurs dépenses. "Face à l'inflation, les Français ont recentré leurs dépenses sur les achats de base", résume l'étude.

Les Français s'attendent à davantage dépenser au second semestre

Les Français ont davantage restreint leurs dépenses que les voisins européens, d'après une autre étude de BCG, qui compile les résultats de l'étude françaises avec d'autres, menées au Danemark, en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni.

Les vêtements, les snacks et l'alcool sont, comme en France, les catégories de produits les plus touchées par les réductions de dépenses (voir graphique). Mais dans une moindre mesure, puisque sur la même période, les Européens ont réduits en moyenne de 20% leurs dépenses de vêtements et de 15% pour l'alcool et les snacks. En revanche, les dépenses "épicerie" ont, elles, augmenté de 17%.

Concernant les Français, l'étude de BCG note que "les perspectives quant au futur proche ne sont pas toutes négatives". "La proportion de personnes qui s'attendent à dépenser davantage lors de la deuxième moitié de 2024 est nettement inférieure que celle qui pensait la même chose en début d'année", note BCG, qui s'attend à "un rebond" du comportement des consommateurs dans les mois à venir.

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