Logements squattés : une proposition de loi pour mieux protéger les propriétaires
Cécilia Blachas est propriétaire d'un appartement dans l'Yonne. Elle a dû déménager à la campagne, car voilà six ans que ses locataires ne payent plus leur loyer. Après cinq années de procédures infructueuses, elle ne peut plus assumer les conséquences financières : plus de 100 000 euros de charges et d'impayés. Ses locataires ont multiplié les recours contre les avis d'expulsion. Elle se sent aujourd'hui démunie.
La réforme inquiète les militants
À Nice (Alpes-Maritimes), une propriétaire a acheté un appartement neuf, mais il était occupé par un couple de squatteurs. Elle mettra plusieurs mois à les faire partir, et retrouvera son appartement dégradé. Guillaume Kasbarian, député Renaissance d'Eure-et-Loir, propose de ramener le délai de recours à un an pour un locataire indélicat, contre trois aujourd'hui, et alourdir les peines de prison et les amendes pour les squatteurs. L'association Droit au logement a manifesté, dimanche 27 novembre, contre cette proposition. Selon les militants, elle amalgame toutes les occupations illégales, et risque de criminaliser des familles sans ressources.
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