Lutte contre le gaspillage : un bonus "textile" mis en place pour réparer les vêtements et les chaussures
Après l'électroménager, le bonus réparation s'applique également aux vêtements et aux chaussures à partir du mardi 7 novembre. Un coup de pouce de 6 à 25 euros sur la facture du client, selon le travail à effectuer, dans tout atelier de retouche ou cordonnerie labellisé. Cette mesure doit permettre de réduire le gaspillage, alors que les Français jettent chaque année 700 000 tonnes de vêtements.
Mais il suffirait parfois simplement de quelques points de couture. À Paris, près du métro Saint-Goerges, les machines à coudre bien visibles de la rue attirent les curieux dans l'atelier de réparation, avec parfois de drôles de questions. "Il y a des gens qui poussent notre porte en pensant qu'il n'est pas possible que leur vêtement soit réparé. On leur dit que si, c'est réparable", assure Sarah, en formation pour apprendre la couture. "Quand ils reviennent, ils sont contents de voir que leur vêtement qui leur plaît a une nouvelle vie." Sans la retouche, le vêtement aurait été "jeté à la poubelle, mais on peut faire du comme neuf", affirme Sarah.
Une retouche à domicile ou à distance
Mais trouver un atelier de réparation n'est pas évident pour les néophytes, qui doivent trouver l'artisan qui réparera sans dépasser le prix du vêtement neuf. Il faut donc rassurer les clients selon Hélène Cheng, responsable de l'offre chez Tilli, une plateforme de 500 couturiers dans toute la France. "Avant on se disait que faire réparer un jean H&M ou Zara, ça ne valait pas le coup. Mais aujourd'hui notre objectif est de rendre la réparation accessible, peu importe la marque", défend Hélène Cheng.
"Chez nous, les prix commencent en général autour de 10 euros. Évidemment, avec le bonus réparation, les prix vont encore plus baisser, cela dépend du temps que prend l'artisan". Le travail peut donc se faire à domicile, chez le client ou à distance. Le vêtement voyage ainsi par la poste avant de reprendre sa place dans la garde-robe.
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