Pouvoir d'achat : "Pas besoin d'être prix Nobel pour comprendre que l'effort du gouvernement sur l'essence est moins important"
"D'une certaine mesure, en tout cas sur l'essence, c'est un peu la fin du 'quoi qu'il en coûte'", juge sur franceinfo David Rousset, secrétaire général de l'association Force Ouvrière consommateurs, après les annonces du gouvernement.
"Cibler les aides, c'est une bonne idée, mais la cible est trop faible", réagit David Rousset, secrétaire général de l'association Force Ouvrière consommateurs jeudi 7 juillet sur franceinfo. Les annonces du gouvernement sur le pouvoir d'achat et notamment sur l'essence n'ont pas séduit cette association de consommateurs.
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"La mesure actuelle coûte 3 milliards par trimestre, celle qui sera mise en place à partir de début octobre coûtera 2 milliards pas an, poursuit David Rousset. Pas besoin d'être prix Nobel de mathématiques pour comprendre que l'effort du gouvernement sera beaucoup moins important. D'une certaine mesure, en tout cas sur l'essence, c'est un peu la fin du 'quoi qu'il en coûte'."
Le gouvernement prolonge l'aide de 18 centimes par litre à la pompe jusqu'à fin septembre, mais cette aide sera ensuite remplacée par une prime de 100 à 300 euros par véhicule selon les revenus. "On craint l'effet de seuil, explique David Rousset. Il y a un manque de progressivité dans le passage d'une mesure à une autre. D'autant que le chiffre est notoirement insuffisant, on va mettre de côté une grande partie des classes moyennes et des ménages modestes."
Interrogé sur les différentes idées des partis politiques sur le sujet de l'essence, David Rousset pointe un "concours Lépine des bonnes idées", mais pense que la "baisse de la fiscalité est souvent indolore pour le consommateur qui, souvent, n'en voit pas la couleur. Les professionnels et les industriels faisant une petite opération pour se remplir les poches", estime le représentant de l'association.
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