Production industrielle en hausse de 0,1%
La production industrielle française s'est quasiment stabilisée en juillet, augmentant de 0,1% par rapport à juinLa production industrielle française s'est quasiment stabilisée en juillet, augmentant de 0,1% par rapport à juin En juin, la production de l'ensemble de l'industrie avait progressé de 0,2% (chiffre révisé à la baisse), rappelle l'Institut national de la statistique.
Dix-neuf économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une progression de 0,7% de la production industrielle.
Le rebond industriel avait débuté en mai après plusieurs mois de chute, mais s'est ensuite atténué dès juin. Cette "troisième hausse mensuelle consécutive de la production manufacturière confirme que le point bas de l'activité dans le secteur a été atteint au début du printemps, et qu'il est désormais derrière nous", a-t-on affirmé dans l'entourage de la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Selon Bercy, "actuellement la conjoncture industrielle se stabilise" sur "des bases solides" et le mouvement de "déstockage", "qui avait beaucoup pesé sur la croissance au cours des six premiers mois de l'année, touche à sa fin". Après avoir dopé le rebond des mois précédents, la production automobile n'a pas varié en juillet par rapport à juin.
La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais avec l'agroalimentaire inclus, a progressé de 0,6% après une hausse révisée à 0,2% (0,4% en première estimation) en juin.
Le déficit commercial de la France s'est redressé en juillet à 1,287 milliard d'euros, contre 3,507 milliards en juin, en données corrigées des variations saisonnières, ont annoncé jeudi les Douanes. Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé du commerce extérieur français atteint 49,599 milliards d'euros, précise le ministère des Finances sur son site internet.
Les exportations sont en nette progression sur un mois et atteignent 30,441 milliards d'euros, contre 27,916 milliards en juin.
Quant aux importations, elles ne progressent que légèrement, à 31,728 milliards d'euros contre 31,423 milliards en juin. Sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents, les importations diminuent de 1,3%.
Dans les secteurs principalement marchands, le recul qui atteint 113.700 postes est pire que les données provisoires annoncées mi-août, qui faisaient état d'une baisse de 74.100 emplois sur ce périmètre. De fin juin 2008 à fin juin 2009, il y a eu au total dans tout le secteur privé (hors agriculture et emploi public) 380.900 postes en moins.
Au deuxième trimestre, les destructions nettes d'emplois ont été atténuées grâce une stabilisation de l'intérim, qui a progressé de 2.500 postes (+0,6%) après deux trimestres de très fortes baisses, selon ces données. En un an, le nombre de postes temporaires, comptabilisés dans les services - même quand il s'agit de missions effectuées dans l'industrie ou le bâtiment - a cependant chuté de 177.700 (-28,9%).
La baisse de l'emploi salarié est donc "pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2008, entièrement imputable aux secteurs hors intérim", souligne l'Insee dans un communiqué. "La décélération des destructions nettes d'emplois s'explique par une progression de l'intérim. Cela masque une baisse de l'emploi hors intérim plus forte qu'au premier trimestre. Le noyau dur de l'emploi continue d'être très touché", selon le directeur des statistiques de Pôle emploi Bernard Ernst.
Dans l'industrie, l'hémorragie des effectifs s'est poursuivie au deuxième trimestre, tandis que dans les services (qui incluent l'intérim) et dans la construction, les pertes d'emplois ont légèrement décéléré comparé au premier trimestre.
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