Quinzaine du commerce équitable
Censés aider les paysans et artisans des pays du Sud, les acteurs du commerce équitable proposent une rémunération juste tout en respectant leurs conditions de travail. Un cahier des charges très strict est respecté, basé sur des critères économiques, sociaux et environnementaux, comme la liberté syndicale, le respect du droit du travail international, l'interdiction du travail des enfants, ainsi qu'une gestion adéquate de l'eau, des sols et des déchets, mais surtout le versement d'un prix minimum garanti.
L'an dernier, il a pesé 210 millions d'euros de chiffre d'affaires en France, en hausse de 26% par rapport à 2006, selon l'association Max Havelaar qui labellise la plupart des produits du commerce équitable dans le pays. L'essor est en partie lié à la Quinzaine, lancée en 2000, année où ce concept pesait moins de 10 millions d'euros.
Selon une étude du cabinet TNS Worldpanel réalisée auprès de 20.000 foyers, un quart des ménages a acheté un article équitable en 2007. Il s'agit souvent de consommateurs aisés, inconditionnels de produits biologiques. Même si les vêtements font une percée depuis quelques mois, la majeure partie (80%) des produits équitables achetés sont alimentaires, le café demeurant de loin le plus vendu (35% du total).
Le commerce équitable progresse à pas de géant en France mais reste en retrait par rapport aux autres pays développés. Les Etats-Unis restent les champions, avec 500 millions d'euros en 2006 (+45%), selon l'organisation internationale du commerce équitable Fairtrade. Les Britanniques occupent la deuxième place, avec 409 millions d'euros, soit 50% de plus qu'en 2005. Rapporté au chiffre d'affaires par habitant, les Etats-Unis dégringolent à la 12ème place, avec 1,6 euro par habitant et par an dépensé pour ces produits en 2006, alors que les Suisses passent à la première (18 euros), très loin devant les Britanniques, au deuxième rang avec 6,8 euros. Les Français, 8ème, n'ont dépensé que 2,8 euros.
Caroline Caldier avec agences
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