Réforme des retraites : "Le jeu démocratique a été effondré", déplore Marine Le Pen, après sa rencontre avec Elisabeth Borne à Matignon
Ce qu'il faut savoir
Elle évoque une "cicatrice profonde" et un "traumatisme" qui marqueront les mémoires. La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a jugé, mardi 11 avril, que "le jeu démocratique a été effondré" par l'adoption sans vote de la réforme des retraites. A la sortie d'un entretien à Matignon avec Elisabeth Borne, elle a estimé que la cheffe du gouvernement n'avait "plus le crédit" pour "pouvoir mener sereinement un gouvernement". Le président Emmanuel Macron "aurait dû remanier (...) dès le lendemain" du recours au 49.3, a-t-elle affirmé.
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Emmanuel Macron juge les Français trop "énervés". En visite d'Etat aux Pays-Bas, Emmanuel Macron est revenu sur sa réforme des retraites. "Quand je compare" avec les autres pays européens, les Français "devraient être moins énervés à mon encontre", a-t-il soupiré, lors d'un discours à La Haye. "Car dans votre pays", l'âge de la retraite "est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe, c'est beaucoup plus élevé que 64 ans", a-t-il insisté, après avoir été interrompu par des manifestants qui ont déployé des banderoles et notamment scandé "Où est la démocratie française ?".
Plus aucun gréviste à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime). Réunis en assemblée générale, les salariés ont voté, mardi, la fin de la grève, a annoncé la direction et la CGT de la plateforme auprès de France Bleu Normandie. Le site était le dernier à maintenir le mouvement de grève contre la réforme des retraites, entamé le 7 mars dernier. Les expéditions et les transferts redémarrent mais "la reprise de la production peut prendre quelques jours", précise la direction de TotalEnergies à France Bleu Normandie.
"Nous sommes dans une grave crise démocratique". "Nous sommes dans un pays où la défiance envers les institutions est extrêmement puissante", a répété, mardi, Laurent Berger sur LCI. Le secrétaire général de la CFDT avait déjà qualifié la semaine dernière la situation de "crise démocratique", suscitant de vives réactions au sein de l'exécutif. Les syndicats "confondent conflit social et crise démocratique", a estimé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, jeudi.