Mobilisation contre la réforme des retraites : Laurent Berger estime que "l'attitude n'aurait pas été la même s'il y avait eu un vote" à l'Assemblée sur le texte

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  (BERTRAND GUAY / AFP)
A la veille d'une 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT juge que le déclenchement de l'article 49.3 a "provoqué une colère".

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé.

A la veille d'une 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger a estimé, mercredi 5 avril, que "s'il y avait eu un vote [à l'Assemblée nationale], quel que soit le résultat du vote, l'attitude n'aurait pas été la même". Le patron de la CFDT avance que le déclenchement de l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte a "provoqué une colère". "On est passé d'une crise sociale, à un ressentiment, à une crise démocratique", a-t-il ajouté sur le plateau de BFMTV. 

11e journée de mobilisation. Lors de cette nouvelle journée de manifestations et de grèves contre la réforme, jeudi, les syndicats entendent "montrer que la mobilisation est toujours puissante". Le renseignement territorial prévoit entre 600 000 et 800 000 manifestants dans tout le pays, contre entre 740 000 –chiffre de la police – et deux millions – selon les syndicats – de personnes lors de la précédente mobilisation.

Trafic perturbé jeudi à la SNCF et sur trois lignes de métro de la RATP jeudi. La compagnie ferroviaire prévoit un TER sur deux en moyenne, trois TGV Inoui et Ouigo sur quatre, un Intercités sur quatre et une circulation "quasi normale" sur les Thalys et les Eurostar. En Ile-de-France, la RATP s'attend à un trafic "quasi normal", à l'exception des lignes de métro 3, 5 et 13.

Emmanuel Macron recevra les syndicats "dans les semaines à venir". Le président rencontrera les partenaires sociaux prochainement, a appris France Télévisions auprès de l'entourage du chef de l'Etat, qui n'a pas donné plus de précisions. L'intersyndicale demande depuis plusieurs semaines à être reçue à l'Elysée.

L'intersyndicale dénonce "un échec" après l'entretien avec la Première ministre. L'intersyndicale a rencontré Elisabeth Borne à Matignon, mercredi, avant d'en ressortir déçue. "Nous lui avons redit combien sa réforme était injuste et brutale", a déclaré après cette réunion Cyril Chabanier, président de la CFTC, qui a déploré ne pas avoir été "entendu". "Nous appelons au retrait pur et simple de ce texte", a-t-il encore déclaré. "Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile", a déclaré Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT. 

"Une "réunion importante", selon Elisabeth Borne. "Je leur ai dit ma disponibilité et celle de mon gouvernement parce que je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux", a pour sa part réagi la Première ministre. Cette dernière considère qu'il y a "beaucoup de sujets à aborder" sur "la qualité de vie au travail, sur les fins de carrière, sur la prévention de la pénibilité".

Des députés rappelés à l'ordre. Le bureau de l'Assemblée nationale a annoncé, mercredi 5 avril, des sanctions contre plusieurs députés pour leur comportement lors des débats sur les retraites. Les élus concernés sont notamment ceux qui ont "brandi des pancartes dans l'hémicycle le 16 mars", lors du déclenchement de l'article 49.3 de la Constitution. "Ce rappel à l'ordre correspond au premier niveau des peines disciplinaires applicables aux membres de l'Assemblée, explique la présidence de l'Assemblée.