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Réforme des retraites : Emmanuel Macron affirme ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses", dans une lettre aux syndicats

Le président de la République n'a pas répondu favorablement à la demande des syndicats, qui souhaitaient être reçus par celui-ci. A la suite de cette fin de non-recevoir, ces derniers ont écrit un nouveau communiqué.
Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République, à l'Elysée, le 10 mars 2023. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Emmanuel Macron ne recevra pas les syndicats en urgence, comme c'était leur souhait. Dans une lettre à l'intersyndicale datée du vendredi 10 mars et consultée par franceinfo, le président de la République affirme aux syndicats que le gouvernement reste "à l'écoute" sur la réforme des retraites, tout en soulignant que celle-ci s'impose. Il assure également ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses" des Français.

"Le gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite", écrit le chef de l'Etat.

Dans un courrier datant du 8 mars, l'intersyndicale s'adressait ainsi à Emmanuel Macron : "Vous et votre gouvernement restez silencieux devant l'expression de ce puissant mouvement social." Réponse du président de la République : "Le gouvernement n'est pas resté silencieux, et j'ai moi-même répondu aux questions des Français à ce sujet à plusieurs reprises sur le terrain, y compris récemment."

"Le bras d'honneur à la mode"

Les syndicats ont accusé le coup après cette fin de non-recevoir. "La réponse est claire : circulez, il n'y a rien à discuter !", a écrit la CGT, vendredi après-midi, dans un communiqué. Celui-ci est intitulé "Pour le pouvoir, le bras d'honneur est à la mode", en référence au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui a fait à trois reprises des bras d'honneur à l'Assemblée nationale, jeudi.

 

Après "le bras d'honneur du ministre de la Justice à l'Assemblée, c'est maintenant le président de la République qui écrit publiquement son mépris pour celles et ceux qui se mobilisent contre sa réforme", dénonce le communiqué. En conséquence, la CGT appelle à renforcer encore les mobilisations de samedi et du mercredi 15 mars, ainsi que "la grève dans les entreprises et les services".

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