Grève contre la réforme des retraites : l'Elysée assure aux syndicats que "la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte"

>> Ce direct est désormais terminé. 

L'Elysée a assuré mardi 7 mars aux syndicats que "la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte" pour discuter de la réforme des retraites, sans toutefois répondre directement à leur demande d'être reçus "en urgence" par Emmanuel Macron.

"La porte de l'exécutif est toujours restée ouverte. C'est ce qu'a notamment rappelé le président de la République dans ses expressions récentes sur la réforme des retraites" lors de ses visites au marché de Rungis ou au Salon de l'agriculture, a appris France Télévisions auprès de l'entourage d'Emmanuel Macron, interrogé sur cette requête de l'intersyndicale au terme d'une journée de mobilisation record contre la réforme. 

Deux nouvelles journées de mobilisation, le 11 et le 15 mars. La 6e journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement a mobilisé mardi 1,28 million de manifestants en France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. La CGT revendique de son côté 3,5 millions de manifestants sur tout le territoire. Cela représente un million de manifestants de plus que lors de la journée du 31 janvier, précédent record depuis le début du mouvement. 

Un service toujours très dégradé dans le métro, mercredi. La RATP prévoit une amélioration du trafic dans le RER et les autobus, pour mercredi, deuxième journée consécutive de grève contre la réforme des retraites, mais le service sera toujours très dégradé dans le métro. Le RER connaîtra un trafic plus régulier avec deux trains sur trois sur le A et un sur deux sur le B. Bus et tramways rouleront quasiment normalement. En revanche, dans le métro, hormis les lignes 1 et 14 (automatisées) et la 4 où le trafic sera normal, les autres lignes ne proposeront qu'entre un quart et la moitié du service habituel. 

La direction d'EDF recense 47,65% de grévistes. EDF a également annoncé une perte de puissance disponible de 5 300 mégawatts (MW) sur les barrages, et de 9 900 MW sur l'ensemble du parc nucléaire, un niveau très élevé, équivalent à la capacité de neuf ou dix réacteurs. Ces baisses de production n'ont pas occasionné de coupures à ce stade, a précisé la CGT-Energie dans la matinée, qui a promis "une semaine noire". Des grévistes ont procédé à des coupures sauvages auprès de 4 000 clients d'Enedis dans la zone de Boulogne-sur-Mer, a fait savoir le distributeur d'électricité. 

>> Transports, écoles, industries... A quoi faut-il s'attendre aujourd'hui ?

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, salue une "mobilisation historique". Avant le départ du cortège parisien, le secrétaire général de la CFDT a fait état d'environ "20%" de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier qui avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités et 2,5 millions d'après les syndicats. Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, se réjouit lui aussi. "Cela va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit", a-t-il estimé.