Examen du projet de réforme des retraites : Elisabeth Borne demande "le retrait" des amendements d'"obstruction" et la fin des "invectives"

Article rédigé par Yann Thompson, Louis San, Lola Scandella
France Télévisions
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La Première ministre, Elisabeth Borne, le 10 février 2023 à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Les députés continuent d'examiner, lundi, le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, avec de très nombreux amendements à étudier.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

La Première ministre, Elisabeth Borne, demande le "retrait" des amendements d'"obstruction" sur le projet de réforme des retraites, lundi 13 février dans une déclaration à l'AFP. La cheffe du gouvernement appelle également à la fin des "invectives", après une série d'incidents depuis le début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale.

"On souhaite vraiment qu'il y ait un débat démocratique sur ce texte, qu'on puisse discuter argument contre argument, projet contre projet", défend Elisabeth Borne, demandant "à la fois un retrait des amendements qui n'ont pas d'autre objet que de faire de l'obstruction et de retarder l'avancée du texte, et aussi que les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l'invective"

Retour à l'Assemblée nationale. Les députés ont repris lundi l'examen du texte déjà âprement débattu la semaine dernière. Alors que près de 16 000 amendements restent à étudier, très majoritairement déposés par la Nupes, plusieurs ministres ont dénoncé l'attitude de La France insoumise et demandent le retrait de ses milliers d'amendements "qui ne servent pas le débat démocratique". "Nous sommes face à une obstruction systématique de la coalition autour de La France insoumise", a estimé sur franceinfo Olivier Dussopt, ministre du Travail. 

Olivier Dussopt traité d'"assassin", la séance brièvement interrompue. Le vice-président de l'Assemblée nationale et député RN, Sébastien Chenu, a brièvement suspendu la séance d'examen du texte de la réforme des retraites lundi, après que le député Aurélien Saintoul a accusé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, d'être "un imposteur et un assassin". Le parlementaire LFI des Hauts-de-Seine lui a reproché d'avoir menti sur l'évolution du nombre de morts au travail lors du quinquennat précédent. "J'ai eu, il y a quelques instants à ce micro, des mots que l'émotion et l'emportement m'ont fait mal choisir et qui sont déplacés. Je souhaite évidemment les retirer et adresser des excuses publiques au ministre", a déclaré l'élu insoumis, une fois la séance reprise. 

EELV va retirer des amendements. Les écologistes à l'Assemblée nationale vont "retirer des amendements dans la séquence qui vient pour pouvoir avancer sur les articles", a annoncé lundi la députée écologiste Sandrine Rousseau, lançant à la majorité : "nous comptons sur votre probité pour aller vers l'article 7".