Réforme des retraites : après sa photo polémique, le député LFI Thomas Portes exclu de l'Assemblée pour 15 jours

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Le député LFI Thomas Portes réagit à une bronca à son encontre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 10 février 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)
L'insoumis a publié jeudi sur Twitter une photo de lui foulant un ballon à l'effigie du ministre Olivier Dussopt.

Ce qu'il faut savoir

Les débats sur le projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale ont de nouveau été suspendus, vendredi 10 février, après des échanges houleux au sujet d'une photo du député LFI Thomas Portes. Le cliché, posté jeudi sur Twitter, le montre foulant un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt. L'Assemblée a voté, en fin de journée, en faveur de son exclusion temporaire de l'hémicycle, pour une durée de 15 jours. "Nous lui demandons de quitter l'Assemblée", a immédiatement exigé la présidente du Palais-Bourbon, Yaël Braun-Pivet. "Ce que nous voyons dans nos débats actuellement, la façon dont nous échangeons, avec nos invectives, nos insultes, du brouhaha, ne sont pas dignes de l'Assemblée nationale", a-t-elle ajouté. Ce direct est maintenant terminé.

Vers une grève reconductible à la SNCF en mars ? Dans un communiqué, la CGT-Cheminots affirme envisager cette option à partir du 7 mars. Une date qui devrait être une journée de mobilisation nationale et se situe juste après la fin des vacances scolaires de la zone C. Elle souhaite "mettre en débat" cette idée "dans chaque entreprise ferroviaire de la branche" et "proposer cette modalité aux autres fédérations syndicales cheminotes représentatives". Samedi, les cheminots ne sont pas appelés à la grève malgré la nouvelle journée de mobilisation.

L'article sur les régimes spéciaux adopté. L'article premier du texte du gouvernement, qui acte la fin de nombreux régimes spéciaux pour les nouveaux embauchés, a été voté par les députés, à 181 voix contre 163. Selon le site de l'Assemblée, tous les députés LR présents ont voté en faveur de cette mesure. Les régimes visés sont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières, de la Banque de France ou encore des clercs et employés de notaire.

Macron met la pression sur les syndicats, qui répliquent. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Bruxelles, le chef de l'Etat a affirmé compter sur "l'esprit de responsabilité" des syndicats pour que leur mouvement ne bloque pas "la vie du reste du pays". Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont vivement répliqué. "On pourrait lui renvoyer la politesse", a répondu ce dernier sur Europe 1 : "On compte sur l'esprit de responsabilité du président de la République et du gouvernement pour qu'on ne soit pas obligés d'amplifier les grèves et d'avoir des grèves reconductibles".

 Berger critique les efforts de la majorité envers LR. Sur franceinfo, le patron de la CFDT a reproché au camp du gouvernement de chercher un "deal politique" avec Les Républicains davantage qu'un "compromis social" qui répondrait à la mobilisation contre le projet.

La suite de la mobilisation se précise. L'intersyndicale annoncera samedi la suite de son calendrier. Deux nouvelles dates sont prévues, les mardi 7 et mercredi 8 mars, a appris franceinfo mercredi de sources syndicales. Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, "ne sera sûrement pas une date de manifestation" mais l'occasion de "mener des actions et des communications spécifiques sur la situation des femmes par rapport à la retraite", a précisé un secrétaire national de la CFTC à franceinfo jeudi matin. Outre la journée de samedi, une mobilisation le jeudi 16 février a déjà été confirmée.