Décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites : 112 interpellations à Paris en marge d'un rassemblement, selon la préfecture de police
Ce qu'il faut savoir
Le Conseil constitutionnel a validé, vendredi 14 avril, l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge de départ à 64 ans, mais retoqué six dispositions du texte, par lesquelles l'index senior. Dans une autre décision, les Sages ont rejeté la première demande de référendum d'initiative partagée déposée par la gauche. Dans la foulée de ces décisions, des rassemblements ont lieu dans plusieurs villes de France, notamment à Paris, où 112 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police, Laurent Nuñez. A 22 heures, la situation était "sous contrôle" dans la capitale, selon les autorités. A Rennes, l'entrée du commissariat de police du centre-ville, fermé pour le week-end, a été incendiée. Les flammes ont été maîtrisées au bout de quelques minutes par les forces de l'ordre.
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Appel des syndicats à manifester le 1er mai. L'intersyndicale a demandé à Emmanuel Macron à "ne pas appliquer la loi" et appelé à "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale" le 1er mai. La CGT a également annoncé son intention d'organiser des actions le jeudi 20 et le vendredi 28 avril.
L'intersyndicale rejette l'invitation mardi à l'Elysée. La présidence a lancé, vendredi après-midi, une invitation à venir rencontrer Emmanuel Macron, mardi, "quelle que soit la décision" du Conseil constitutionnel. Après la décision des Sages, l'intersyndicale a refusé d'entrer "dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme" et décidé "d'ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l'exécutif".
"La lutte continue", lance Jean-Luc Mélenchon. "La lutte continue", a déclaré le leader "insoumis" Jean-Luc Mélenchon, qui a dépeint un Conseil constitutionnel "plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain". "Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé", a estimé Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée, pour qui l'entrée en vigueur de cette réforme "marquera la rupture définitive entre le peuple français et Emmanuel Macron". A droite, le patron de LR, Eric Ciotti, a au contraire appelé "toutes les forces politiques" à "accepter" les décisions du Conseil.
Une décision sans "vainqueur, ni vaincu", selon Elisabeth Borne. Se félicitant que la réforme ait été jugée "conforme" par le Conseil constitutionnel, la Première ministre, Elisabeth Borne, a estimé que "le texte arrive à la fin de son processus démocratique" et jugé que "ce soir, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu".
La promulgation de la loi pourrait être rapide. Comment Emmanuel Macron peut-il opérer après cette validation du texte par les Sages ? "Depuis 2017, le président promulgue systématiquement toutes les lois le lendemain ou le surlendemain", rappelle à franceinfo l'entourage du chef de l'Etat. Le président de la République dispose en théorie de quinze jours pour promulguer la loi.
Le PS propose déjà une loi d'abrogation. A peine l'essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel validé, les parlementaires socialistes ont annoncé leur intention de déposer un texte législatif, déjà prêt, demandant son abrogation. "Si le président de la République promulgue, les socialistes déposeront une proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites", précisent le PS et ses parlementaires.