Réforme des retraites : "Bloquez tout ce que vous pouvez", lance Jean-Luc Mélenchon à des étudiants et lycéens
Ce qu'il faut savoir
"Bloquez tout ce que vous pouvez." A quatre jours d'une nouvelle mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le leader "insoumis" Jean-Luc Mélenchon a appelé la jeunesse, vendredi 3 mars, à "monter le niveau d'exigence" face au gouvernement. "Ce qui va se passer à partir du 7 [mars] est hors du commun", a-t-il déclaré, lors d'une conférence organisée à Paris avec des organisations étudiantes et lycéennes. Il a évoqué la mobilisation des femmes le mercredi 8 mars, des jeunes le jeudi et pour le climat le vendredi, et suggéré "un autre rassemblement de masse, un samedi". Ce direct est désormais terminé.
Une grève déjà lancée dans l'énergie. La grève reconductible dans le secteur de l'énergie a débuté vendredi, avec des baisses de production d'électricité dans l'après-midi dans plusieurs centrales nucléaires. Le mouvement a été lancé "compte tenu du débat qui s'ouvre au Sénat" sur l'article 1 concernant la suppression des régimes spéciaux, dont font partie les électriciens et les gaziers, a souligné la CGT.
Les Français invités à télétravailler le 7 mars. Le ministre des Transports a appelé vendredi "toutes celles et ceux qui ont la possibilité de télétravailler à s'en saisir" pour pallier les perturbations attendues dans les transports lors de la prochaine journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. "Mais tous ne le peuvent pas, j'en suis conscient", a ajouté Clément Beaune.
Le Sénat rejette une motion de gauche. Sans surprise, la motion référendaire soutenue par les groupes socialiste, communiste et écologiste a été rejetée au Sénat. L'examen des amendements a débuté dans la soirée, en commençant par ceux portant sur l'article liminaire consacré aux comptes de la Sécurité sociale, avant d'attaquer l'article premier sur la disparition progressive de certains régimes spéciaux. Les débats doivent se poursuivre tout le week-end.
Plus de 4 700 amendements à étudier. Quelque 110 heures de discussion, soit un tiers de plus qu'à l'Assemblée nationale, sont prévues au Sénat d'ici au 12 mars. Le président de la chambre, Gérard Larcher, espère que ces délais permettront d'aller "au bout" de l'examen du texte, privé d'un vote des députés. Plus de 4 700 amendements doivent toutefois être étudiés.