Réforme des retraites : appel à une nouvelle journée interprofessionnelle le 31 mars

Article rédigé par Louis Boy, Elise Lambert
France Télévisions
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Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez (C) lors d'une manifestation à Paris, le 20 février 2020, contre la réforme des retraites. (MARTIN BUREAU / AFP)

Des manifestations étaient prévues dans toute la France jeudi après-midi. A Paris, le cortège s'est élancé en début d'après-midi de Montparnasse, en direction de la place d'Italie. 

Ce qu'il faut savoir

La mobilisation continue contre la réforme des retraites, à l'heure de l'examen chahuté du projet à l'Assemblée nationale. Les organisations syndicales opposées à la réforme ont organisé une nouvelle journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves, jeudi 20 février, espérant maintenir la mobilisation en période de vacances scolaires. La CGT a revendiqué 50 000 manifestants dans les rues de Paris jeudi après-midi, contre 130 000 lors de la précédente journée d'actions, le 6 février. Le ministère de l'Intérieur a dénombré pour sa part 7 800 manifestants à Paris et 92 000 dans toute la France.

Dans la soirée, les syndicats opposés à la réforme ont appelé à une nouvelle journée interprofessionnelle le 31 mars "pour faire échec à ce projet". Ils appellent également "à poursuivre les actions sans relâche, sous toutes les formes décidées localement" et préparent leur "propre conférence sur le système de retraite", contestant "le cadrage" de celle organisée par le gouvernement sur le financement.

Pas d'incident à Paris. A Paris, le cortège s'est élancé de Montparnasse vers 13h30, en direction de la place d'Italie, puis s'est dispersé dans le calme. Aucun incident n'a émaillé la manifestation. 

La conférence de financement se poursuit. Pendant ce temps, chaque camp affirme ses positions dans le cadre de la conférence de financement des retraites. Elle a commencé à se réunir mardi et doit fournir fin avril des propositions pour ramener à l'équilibre le système de retraite en 2027. La CGT a menacé mercredi de claquer la porte, dénonçant un compromis impossible. Les syndicats opposés à la réforme travaillent en parallèle à une "contre-conférence", avec notamment Solidaires et la FSU, qui n'ont pas été conviés à celle du gouvernement. 

Un examen presque bloqué dans l'Hémicycle. L'examen de la réforme des retraites a viré au quasi-blocage à l'Assemblée nationale mercredi : rappels au règlement et suspensions se sont succédé dans une grande tension, empêchant l'avancée des travaux sur les milliers d'amendements.