Grève contre la réforme des retraites : des coupures de courant sauvages revendiquées par la CGT
Des coupures sauvages sur le réseau électrique ont semé la pagaille et privé de courant des dizaines de milliers de foyers partout en France. Des actions coup-de-poing revendiquées par la CGT en signe de protestation contre la réforme des retraites.
Mardi 17 décembre, à Nantes (Loire-Atlantique), une vingtaine de membres de la CGT investissent une installation électrique pour y couper le courant. C'est désormais l'un des modes d'action des opposants à la réforme des retraites. À Nice (Alpes-Maritimes), la coupure d'électricité a duré trois heures en pleine journée. Un restaurant n'a pas pu effectuer de service à midi. Depuis mardi, 40 000 foyers ont été touchés à Lyon (Rhône), 37 000 à Nantes, 40 000 à Orléans (Loiret) ou encore 50 000 en Gironde.
Résurgence de vieux comportements syndicaux
Les actions sont coordonnées au niveau national et revendiquées par la CGT, pour qui les manifestations et la grève ne suffisent plus. Mais selon la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, ces actions sont illégales et inadmissibles. Mardi, la CGT menace de déclencher d'autres coupures d'électricité plus massives. Des méthodes déjà utilisées par le passé. "Nous assistons, sinon à une radicalisation du mouvement, à une résurgence de vieux comportements dans le mouvement syndical, à la CGT tout particulièrement", explique Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail. Enedis et RTE (Réseau de transport d'électricité) annoncent leur volonté de porter plainte systématiquement.
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