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Grève des éboueurs à Paris : aucun camion n'entre ni ne sort de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine

Le préfet de police de Paris annonce des réquisitions des éboueurs malgré le refus d'Anne Hidalgo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des poubelles sur un trottoir dans le 15e arrondissement à Paris le samedi 11 mars 2023. (FREDERIC WITTNER/RADIOFRANCE)

Ce jeudi matin, aucun camion n'entre ni ne sort de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, constate jeudi 16 mars 2023 le journaliste de franceinfo présent sur le piquet de grève. Cet incinérateur, le plus grand d'Europe, est bloqué depuis le 7 mars, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

>>Grève des éboueurs à Paris : l’État annonce procéder à des réquisitions

Une vingtaine de personnes se trouvent devant les grilles bloquées, déterminées à faire valoir leur droit de grève. "Ces outils de travail, repris en main par les agents en grève, n'appartiennent pas à Gérald Darmanin ni à tous les chantres de la privatisation qui se gargarisent sur les plateaux TV", dénonce la CGT filière traitement des déchets nettoiement eau égouts assainissement (FTDNEEA) dans un communiqué.

La réquisition des éboueurs est "une atteinte au droite de grève"

Le syndicat promet par ailleurs une "riposte sous de multiples formes" si le préfet de police de Paris réquisitionne des personnels grévistes. Il considère "toute atteinte au droit de grève comme une agression contre les grévistes et leurs piquets de grève". La CGT FTDNEEA monte le ton après la décision prise mercredi soir par la préfecture de police de Paris de réquisitionner les éboueurs de la Ville de Paris en grève depuis plus d'une semaine.

Selon les informations de franceinfo, la décision est intervenue mercredi après un échange de lettres entre le préfet de police et la maire socialiste de Paris. Anne Hidalgo avait notamment annoncé ne pas donner suite à la demande de Laurent Nunez, préfet de police de Paris de réquisitionner les éboueurs grévistes, assurant qu'il relève de l'État de rétablir le dialogue social. Face à cette fin de non-recevoir, le préfet de police va se substituer à la municipalité.

Pour procéder aux réquisitions, il demande à la mairie de lui transmettre les noms des agents concernés. Dans son courrier, le préfet de police n'évoque que le ramassage des déchets, pourtant trois sites d'incinération franciliens du Sytcom (syndicat mixte de valorisation des déchets) sont à l'arrêt : ceux d'Ivry-sur-Seine, d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et de Romainville (Seine-Saint-Denis) sont, en effet, bloqués par des piquets de grève.

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