Grève du 7 mars contre la réforme des retraites : "enrichir" la réforme et faire des "concessions" reste la ligne du gouvernement qui fait le dos rond
Ce sera "l'une des journées les plus difficiles qu'on ait connu", anticipe Olivier Dussopt, le ministre des Transports : la mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce forte mardi 7 mars et les perturbations importantes dans les transports, entre autres…
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L'exécutif surveille les indicateurs, fait le dos rond, et espère que le mouvement reconductible s'épuisera rapidement. Les services d’Oliver Dussopt s'interrogent sur le caractère durable du mouvement : un "environnement social positif" a été créé à la RATP avec des hausses de salaires, nous glisse-t-on. Coté SNCF c'est moins évident : le gouvernement lance des négociations.
"Il y a un problème avec Olivier Dussopt"
L'entourage de l'Elysée croit bon de rappeler : on peut manifester et faire grève "sans bloquer le pays". Mettre "l’économie à genoux (comme le réclament certains syndicats), cela reviendrait à pénaliser les Français eux-mêmes", estime un proche du président.
D'après lui, Emmanuel Macron ne compte pas reculer, mais demande à son gouvernement de "mener la réforme à son terme, tout en continuant à faire des concessions et à l’enrichir". C'est ce qui se passe notamment au Sénat, souligne Olivier Dussopt qui estime désormais porter une "réforme de gauche". On ignore si cette expression a été validée par Matignon, les nombreuses approximations du ministre du Travail ayant tendance à irriter Elisabeth Borne. "Cela fait deux mois qu'il y a un problème avec Olivier Dussopt", confie un conseiller.
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