"L'article 7 doit attendre le 7" : comment les sénateurs de gauche veulent maîtriser le calendrier de la réforme des retraites
L'examen du texte sur la réforme des retraites reprend vendredi 3 mars au Sénat. Les sénateurs vont commencer à examiner le fond du projet. La majorité de droite compte bien mettre son grain de sel dans la réécriture. La gauche, elle, veut maîtriser le calendrier pour éviter d'arriver au vote de l'article 7, qui porte sur le report de l'âge légal à 64 ans, avant le 7 mars, date de la prochaine journée de mobilisation où l'intersyndicale espère bloquer le pays.
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"L'article 7 doit attendre le 7" : au-delà de la formule, il faut laisser la mobilisation éclairer les débats, selon le patron des sénateurs écologistes Guillaume Gontard. "La mobilisation du 7 mars va être importante et massive", prévient le sénateur isérois, "c'est plutôt intéressant qu'elle ait lieu avant cette prise de parole des Françaises et des Français qui vont avoir besoin de s'exprimer dans la rue. Donc il va y avoir ce temps là. Et puis ensuite il y aura le temps de la responsabilité politique".
"Nous disons qu'il y a encore des perspectives et qu'on peut encore gagner."
Laurence Rossignol, sénatrice socialiste de l'Oiseà franceinfo
Une France à l'arrêt, comme le veulent les syndicats, peut aussi appuyer les arguments de la gauche. D'après la socialiste Laurence Rossignol cela peut changer la donne au sénat : "Souvent, je dis que les Français ne veulent pas de la réforme. En même temps, ils pensent que le gouvernement va finir par la faire adopter. Nous, notre rôle, c'est de leur dire ""vous ne voulez pas de la réforme et ensemble, on va faire reculer le gouvernement.""
Mais pour Bruno Retailleau, le patron des Républicains, le groupe majoritaire au Sénat, cela ne changera rien : "Si nous, Les Républicains, votons sur cet article, il sera voté au Sénat et il faut qu'on vote. Notre métier, c'est le vote. Ce n'est pas des discussions interminables."
Les débats doivent débuter vendredi sur l'article 1, la suppression des régimes spéciaux que la droite veut accélérer, au risque de crisper les grévistes.
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