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Réforme des retraites au Sénat : "Si on n'a pas terminé, ça sera tout simplement la responsabilité du gouvernement", prévient le sénateur écologique Guillaume Gontard

Les sénateurs démarrent l'étude du projet de loi sur la réforme des retraites ce jeudi. Pour Guillaume Gontard, sénateur écologique, si les débats ne se terminent pas en temps et en heure le 12 mars à minuit "ça sera la responsabilité du gouvernement".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les débats sur le projet de loi sur la réforme des retraites débutent au Sénat ce jeudi 2 février. (photo d'illustration) (LP / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

"Le dimanche 12 mars à minuit, si on n'a pas terminé, ça sera tout simplement la responsabilité du gouvernement", a affirmé ce jeudi sur franceinfo Guillaume Gontard, sénateur de l'Isère et président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat. Les sénateurs s’emparent à partir de ce jeudi et durant 11 jours du projet de loi sur les retraites après l’Assemblée nationale.

>> DIRECT. Réforme des retraites : les débats débutent jeudi après-midi au Sénat

"On fera de toute façon différemment puisque le Sénat est une chambre différente", a-t-il expliqué alors que les débats avaient été houleux dans la Chambre des députés. Un peu plus de 4 700 amendements ont été déposés par les sénateurs, quatre fois moins qu'à l'Assemblée nationale.

Gérard Larcher, président du Sénat, se tient tout de même prêt à dégainer les articles 38 et 42 du règlement pour accélérer drastiquement la procédure et aller au bout du texte, contrairement à l'Assemblée nationale. "J'avais mis en garde le président du Sénat. Je pense qu'il ne doit pas être le relais du gouvernement", a-t-il expliqué. "Il n'y a pas un seul amendement qui n'a pas de sens", affirme-t-il.

"Petit à petit, le Sénat devient le bras armé du gouvernement"

Le sénateur souhaite "un débat riche, serein, évidemment apaisé parce qu'on a des choses à dire, parce que c'est projet contre projet, il y a un vrai choix de société derrière ces discussions et donc il faut qu'on ait le temps de l’exposer", a-t-il dit.

Pourtant rejeté par les députés, l’index des seniors dans les entreprises proposé par l'exécutif refait son apparition. "On le retrouve au Sénat parce que le gouvernement, encore une fois, veut passer outre avec l'aide de la majorité sénatoriale. On s'aperçoit maintenant qu'il n'y a plus qu'une seule majorité, majorité sénatoriale, majorité présidentielle et que petit à petit le Sénat, la majorité sénatoriale, devient le bras armé du gouvernement" a-t-il regretté.

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