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Manifestations du 1er-Mai : près de la moitié des gardes à vue ont été classées sans suite à Paris

Ces chiffres sont publiés alors que la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté dénonce un usage abusif des mesures de garde à vue.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les forces de l'ordre procèdent à une interpellation dans le quartier de l'Opéra, à Paris, le 1er mai 2023. (VINCENT GERBET / HANS LUCAS / AFP)

Sur 281 gardes à vue décidées dans la foulée de la manifestation du 1er-Mai à Paris, 124 ont donné lieu à un classement sans suite, a appris France Télévisions de source judiciaire, mercredi 3 mai. Le bilan de cette manifestation parisienne, qui a rassemblé entre 112 000 et 550 000 personnes, est donné le jour de la publication du rapport de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté. Dominique Simonnot y dénonce "une instrumentalisation des mesures de garde à vue à des fins répressives".

Selon nos informations, 56 gardes à vue ont donné lieu à une convocation ou à une présentation devant le délégué du procureur en vue d'une mesure alternative aux poursuites, 9 ont conduit à une ordonnance pénale et 10 se sont soldées par un défèrement en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Seuls deux manifestants sont déférés en vue d'une convocation par procès-verbal et 11 le sont en vue d'une comparution immédiate. Par ailleurs, 46 mesures en garde à vue ont été prolongées et 23 ont été levées pour une poursuite des investigations en préliminaire.

La veille, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dressé un bilan, dénombrant 540 personnes interpellées en France, dont 305 à Paris. Il avait ajouté que 61 manifestants avaient été blessés, dont 31 dans la capitale. Parmi les 406 policiers et gendarmes blessés, "trois sont dans une situation extrêmement difficile, même si leur pronostic vital n'est pas engagé", avait-il détaillé.

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