Motions de censure : "Est-ce que vous voulez jouer l'instabilité ?", lance Clément Beaune aux députés LR
"Est-ce que vous voulez ajouter de la difficulté à la difficulté ? Est-ce que vous voulez jouer l'instabilité ?", lance aux députés LR, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, sur franceinfo lundi 20 mars 2023, alors que l'avenir de la réforme des retraites se joue ce lundi avec le vote de deux motions de censure à l'Assemblée nationale. C'est "dommage que certains préfèrent être des francs-tireurs que des responsables politiques", regrette-t-il.
Dans la ligne de mire du ministre notamment certains députés LR, "dont Aurélien Pradié", qui ont "abandonné toute forme de cohérence". Selon lui, le député du Lot "veut faire une forme de campagne de popularité, se mettre en avant" alors que certaines de ses demandes ont été "entendues par le gouvernement et soutenues par d'autres dans son parti" comme les mesures concernant les carrières longues.
Clément Beaune à "200 %" derrière la Première ministre
"Je ne viens pas des Républicains, je ne viens pas de la droite républicaine, mais je suis très inquiet, quand je vois certains au sein de cette droite, qui a une tradition de gouvernement et de responsabilité, jugés uniquement sur des critères personnels ces décisions politiques", tacle le ministre précisant que les motions votées ce lundi "ne sont pas uniquement un choix sur les retraites". La question est de savoir "si on veut renverser un gouvernement, aller à des élections ou à une période d'instabilité" prévient Clément Beaune, mettant les députés face à leur sens "de la stabilité et de la responsabilité".
D'après Clément Beaune, ces motions ne passeront pas. Pourtant, il a tenu à rappeler son souhait de voir Élisabeth Borne "continuer à conduire le gouvernement". Selon lui, la Première ministre n'est pas fragilisée. "Je souhaite qu'elle reste, elle peut et doit rester", a-t-il ajouté à plusieurs reprises, soulignant que c'est "une femme du service public, d'engagement et de détermination". "C'est une femme politique, une responsable politique dont on a besoin dans les mois qui viennent à la tête du gouvernement de la France", a-t-il conclu précisant qu'il est à "200 %" derrière elle.
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